On ne le sait que quand on le vit: le départ dans un pays étranger est difficile: on recommence tout de zéro, on découvre une nouvelle culture, de nouvelles habitudes, il faut trouver ses repères dans une nouvelle ville, dans un nouveau pays. On doit faire plein de démarches administratives pour exister dans ce pays étranger. Puis on s'habitue à tout cela, on se crée une nouvelle vie, on a de nouveaux amis.
Puis on "rentre" chez nous. Car finalement, même si on vit dans le pays étranger, même si c'est chez nous car c'est là qu'on a notre vie, il manque toujours quelque chose, notre pays d'origine nous manque. On est content de rentrer.
Mais en fait, le retour dans notre pays d'origine est encore plus difficile que le départ. On croit que tout va être pareil que lorsqu'on est parti. On croit qu'étant donné qu'on est Français, on existe toujours. En fait, non. Rebelote. On recommence tout de zéro: les démarches administratives, sécurité sociale, assurances, adresses, déménagement, dans le meilleur des cas, on peut rentrer chez soi. Il faut retrouver ses habitudes, ses repères, on croit tout retrouver comme avant, mais il y a des choses qui ont changé: les lieux, les gens, nous-mêmes. On est partis, la vie a continué ici, les gens ont continué et nous, on a vécu autre chose et personne ne nous demande des détails. Et c'est là le plus difficile, il est impossible réellement de partager avec les personnes qui ne sont pas parties ce qu'on a vécu, alors qu'on adorerait raconter tout ce qu'on a fait.
C'est le syndrome de l'expatrié...
Puttin' the Charm in Charm City...
Il y a 14 ans
4 commentaires:
Nothing else to say that:
We miss you here...
C'est sûr, mais d'ici quelques mois, vous retrouverez vos "vieilles" habitudes et vous vous demanderez même quand est-ce que vous étiez à Baltimore tellement ça vous semblera loin...
Bisous à tous les 3
En vous lisant, j'ai l'impresion de lire mon histoire. 14 ans aux US et le projet de rentrer (les parents qui vieillissent et ne sont pas en bonne santé). Mais comme je suis consciente que ce sera difficile! Je me demande si je pourrai un jour me réadapter . Comme vous l’écrivez, on n’est plus la même personne. On a vécu des choses différentes et il a fallu s’adapter à ces différences…
On appelle ça attraper la grosse tête
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