vendredi 31 octobre 2008

HAPPY HALLOWEEN


Aujourd'hui, 31 octobre, les sorcières, les fantômes, les cadavres en tout genre sortent dans la rue. C'est Halloween! Elle se déroule surtout dans la nuit du 31 au 1er novembre, mais elle commence souvent dans la journée avec des parades, des fêtes un peu partout.

La principale tradition veut que les enfants se déguisent avec des costumes qui font peur (squelettes, sorcières, monstres, etc.) et aillent sonner aux portes en demandant aux adultes, souvent eux aussi déguisés, des bonbons, des fruits ou de l'argent en disant, dans les régions anglophones, Trick or treat! (Des bonbons ou un mauvais sort !) ou simplement Halloween!. D'autres activités incluent des bals masqués, le visionnement de films d'horreur, la visite de maisons « hantées », etc. Les maisons sont également décorées.

Même si l'origine du nom remonte aux celtes et à la religion catholique pour célébrer les morts, Halloween est aujourd'hui une fête extrêmement commerciale, mais c'est une fête qui donne lieu à bien des extravagances de toutes sortes, surtout en période d'élections où un mannequin Palin a été retrouvé pendu, ainsi que Mc Cain. Le dernier en date est bien sûr Obama, ne faisons pas de jaloux!

Le symbole d'Halloween est bien sûr la citrouille sous toutes ses formes!

HAPPY HALLOWEEN!

jeudi 30 octobre 2008

Jury qualification form

Aujourd'hui, drôle de surprise dans la boîte aux lettres: une lettre très sérieuse de la cour de justice de Baltimore, avec une mention en rouge écrite sur l'enveloppe "OFFICIAL COURT DOCUMENT, OPEN IMMEDIATLY" et une autre mentionnant que si nous ne répondions dans 5 jours, nous devrions nous acquitter d'une amende de 1000 dollars....Oups...Qu'avions-nous fait pour recevoir une convocation de la cour de justice????? un PV non payé? Un excès de vitesse? des paroles portant atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis?

En fait, rien de tout cela. Le papier était en fait une qualification pour être jury. Ce sont des gens comme vous et nous qui peuvent être tirés au sort et participer à des jurys en cour de justice. Ce n'est pas nécessaire d'être juriste. De notre côté, nous devrions pouvoir éviter de prendre des décisions difficiles car nous ne sommes pas citoyens américains. Etre US citizen est une prérogative à cette expérience de justice.

les rues de Baltimore et la Beautiful Lady

Les rues extrêmement catastrophiques de Baltimore ont eu hier raison de la beautiful lady....En voulant rentrer dans leur parking, Caroline n'a pu éviter un des gros trous sur la route et a crevé le pneu de la voiture. Il faut le faire! Conséquence, une roue de secours à mettre en place et un nouveau pneu à trouver.

Ce ne fut pas chose facile, les pneus de la beautiful lady étant rares du fait que les Audi A3 sont rares ici aux Etats-Unis. Finalement, après avoir fait les magasins "sears" "mister tire" et autres, Caroline a finalement appelé Audi pour commander le pneu en question. Pour l'instant, elle ne peut rouler que sur de petites distances et à vitesse très réduite à cause de la roue de secours.

Les rues de Baltimore sont dans un état plus que déplorable, avec d'énormes trous sur la chaussée, de grosses irrégularités. Les autoroutes françaises sont un rêve ici! Non seulement le système d'eau chaude souterraine crée ces grosses bosses, mais en plus, la ville n'a pas les moyens d'entretenir ses routes. Bizarrement, les routes sont meilleures quand on va vers les beaux quartiers. Cette nuit, Caroline se demandait si elle n'allait pas faire la ville de Baltimore pour son pneu!!

mercredi 29 octobre 2008

J-6: Obama frappe fort


A 6 jours des élections présidentielles, le candidat démocrate Barack Obama a décidé de frapper fort en faisant diffuser une publicité de 30mn sur les chaînes de TV nationales. Les chaînes ont même été obligées de négocier avec la ligue de baseball pour décaler d'une demi-heure la finale du championnat entre les Phillies de Philadelphie et des Bay rays de Tampa.

Cette opération publicitaire devrait coûter plus de 5 millions de dollars à l'équipe d'Obama: une bagatelle pour le sénateur de Chicago qui a battu tous les recors de dons de campagne. Depuis le début, il a amassé 600 millions de dollars de fonds dont 150 pour le seul mois de septembre. C'est la première fois qu'un spot de campagne aussi long va être diffusé en prime-time. Obama cherche en plus à toucher une population jeune, et à attirer le maximum d'audience, juste avant la finale de baseball.

Le programme devrait raconter l'histoire de quatre familles américaines et mettre en lumière les défis quotidiens qu'elles doivent affronter.A chaque témoignage, le sénateur de l'Illinois rappellera les mesures qu'il propose. Il devrait aussi évoquer ses 20 mois de campagne et aborder longuement la crise économique. Pur hasard ou non, la diffusion du spot coïncide avec l'anniversaire du «Mardi Noir» du 29 octobre 1929 qui marqua le début de la Grande Dépression. L'émission devrait aussi intégrer un bref intermède de direct. Le sénateur participe ce soir à un meeting à Orlando en Floride avec Bill Clinton.

John Mc Cain, qui a reçu de l'argent public pour finir sa campagne, ne peut plus dépenser un seul cent. Il a annulé aujourd'hui un meeting en plein air en Pennsylvanie à cause de la neige et du froid. Il est vrai qu'il a neigé aujourd'hui sur new york et Philadelphie. Un peu plus, on voyait les premiers flocons à Baltimore. Mais Obama, qui fera campagne aussi demain en Pennsylvanie, a quant à lui maintenu le meeting malgré le temps. La bataille pour les Etats Clés comme la Pennsylvanie ou la Floride est de plus en plus forte.

Les sondages montrent toujours Obama en tête, mais les chiffres se resserrent. Nous sommes à 6 jours des élections qui font partie des plus importantes de l'histoire des Etats-Unis.

lundi 27 octobre 2008

petite mise au point sur les deux partis principaux aux US

Grâce à internet, nous avons accès aux journaux de nos deux pays, français et américains.
Nous sommes régulièrement surpris par la manière dont les journaux français présentent les élections américaines mais surtout dont les journaux présentent les deux partis américains en lisse.

En France, le parti républicain équivaut à l'UMP, environs. Le parti démocrate équivaut au PS. D'ailleurs, les ténors du PS se réjouissent de l'avance d'Obama dans les sondages car la "gauche" va passer aux Etats-Unis.


Mais mettons les choses au clair. Le parti démocrate américain est certes plus à gauche que le parti républicain....Mais il n'a rien à voir avec le PS français. Le PS français serait ici considéré comme un parti socialiste au sens marxiste du terme, d'ailleurs, son équivalent n'existe pas ou peu, la lutte contre le socialisme et le marxisme ayant été extrêmement importante il y a 30 ans. Les discours des ténors du PS français sont à 20 000 lieues des discours d'Obama. C'est d'ailleurs la dernière ligne d'attaque du parti républicain contre le parti démocrate à 9 jours des présidentielles. Obama aurait un discours "socialiste" car il veut créer une assurance maladie pour tous, avoir une éducation pour tous, taxer ceux qui gagnent plus de 250 000 dollars par an (qui gagne 250 000 euros par an aujourd'hui en France?????)

Le parti démocrate se rapproche beaucoup plus du centre-droit-UMP en France.

Le parti républicain, lui, n'a rien à voir avec la droite française. Extrêmement libéral, très religieux, très conservateur, anti-avortement, pro-armes, pro-armée, -pro-guerre, il se rapproche beaucoup plus de l'extrême droite française avec le côté patriote en plus, mais la composante antisémite/ immigration en moins, en tous cas, pas ouvertement. La branche plus à droite du parti républicain va au-delà du parti de Le Pen. Rien à voir avec l'UMP. Il n'a même aucun équivalent.

C'est pour cela que les Fançais expatriés sont souvent choqués par les discours des républicains et par ce qui se passe dans les meetings, surtout en ce moment. Les Etats-Unis n'ont rien à voir avec la France...

dimanche 26 octobre 2008

Louis Vuitton et Lacoste à Towson


Towson Town center, le plus grand centre commercial de la région, à 20mn en voiture de Baltimore City, ouvre actuellement une nouvelle aile dédiée au luxe. Burberry y a déjà pris ses quartiers. Lacoste et Louis Vuitton viennent d'annoncer cette semaine qu'ils ouvriraient aussi des boutiques l'été prochain.

Le but est d'attirer dans la région de Baltimore des marques de luxe présentent uniquement actuellement à Philadelphie, Washington ou encore New York. Si ces marques décident de venir s'installer dans la région et dans un mall comme celui de Towson, c'est que la clientèle existe....Il ne faut pas oublier que le Maryland est l'état le plus riche par habitant des Etats-Unis. Seule Baltimore City fait baisser les statistiques avec 22% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Idéalement, Baltimore City, dont le potentiel ne se dément pas, (Donald TRump a acheté dernièrement tout un quartier) aurait besoin de faire venir des marques comme celles-ci, non pas au mall de Towson mais en centre-ville et créer un centre vivant, commercial, avec des boutiques dignes de ce nom, !!!! Malheureusement, rien n'est apparemment prévu pour faire venir des marques internationales comme celles-ci en ville. Seuls les quartiers près de l'hôpital et près du port sont actuellement en cours de transformation. Mais ce n'est pas adapté à l'accueil de marques de luxe.

Un quartier pourrait être utilisé, celui de Howard Street derrière chez nous, près du Lexington Market, actuellement encore le repère de trafiquants de drogues. Beaucoup de beaux bâtiments sont fermés, murés, les maisons aussi. les bâtiments sont beaux et pourraient être transformés en grands magasins comme Macy's. A voir...Peut-être dans 20 ans...

la propagande Palin


A chaque meeting de Sarah Palin (c'est vrai, on l'égratigne régulièrement, mais avouez qu'elle le cherche...), un chanteur country vient louer ses qualités et faire de la propagande pour elle et Mc Cain...en chansons...

On vous laisse écouter et découvrir les paroles!! Cela vaut le détour.
Cela nous effraie complètement, car, contrairement à ce que veulent montrer les médias américains, qui ont pris parti pour Obama à plus de 70% à coups d'éditoriaux, l'écart entre les deux candidats à la présidentielle est bien plus réduit que ce que l'on peut penser...

D'autant plus que Sarah Palin commence à gêner les conseillers en communication pour la campagne républicaine. Entre ses déclarations tonitruantes, ses gaffes à tout va, et son relooking qui a coûté plus de 450 000 dollars, les conseillers se demandent comment la remettre dans le rang!

http://www.swamppolitics.com/news/politics/blog/2008/10/hank_williams_jr_sings_mccains.html

lundi 20 octobre 2008

début des votes

Décidément, le système électoral américain nous paraitra toujours surprenant. Aujourd'hui, 15 jours avant l'élection, 35 états pouvaient commencer à voter sur les machines. C'est le cas de la Floride. Obama était présent dans cet état où un grand nombre de démocrates inscrits sur les listes n'avaient pas voté il y a 4 ans...Si plus de 800 000 personnes avaient voté, John Kerry serait président et pas Bush....

Il est vrai qu'étant donné que les élections ne se font pas au suffrage universel direct, le résultat peut être encore plus étonnant, comme ce fut le cas il y a 4 ans. Ce n'est pas le nombre de voix qui décide du résultat mais les voix acquises dans un état donnent le droit à un nombre de grands électeurs. Certains états ont plus de grands électeurs que d'autres, pour que chaque état ait un poids important, même si la population est moins importante. C'est ce nombre de grands électeurs qui donne le vainqueur des élections présidentielles. Il y a 4 ans, Kerry avait certes plus de voix d'électeurs en nombre, mais moins de grands électeurs, ce qui fait que Bush a été élu.

Là est tout l'enjeu: avoir le plus grand nombre de grands électeurs et faire voter les américains.

dîner entre Frenchopkinois


Depuis pratiquement un an, maintenant, nous faisons partie d'un groupe d'expatriés français travaillant tous à Johns Hopkins Hospital. Alban est le seul médecin, les autres membres du groupe sont surtout des chercheurs, fraîchement thésés qui font une autre thèse postdoc à Hopkins. Certains resteront, attirés par les salaires et les conditions de travail dans la recherche américaine, d'autres rentreront en France.

En tous cas, grâce à ce groupe, nous avons lié de belles amitiés, passé de bons moments et fait de beaux dîners. Le dernier en date a eu lieu la semaine dernière pour le retour parmi nous pendant trois semaines de Nicolas.

Nous nous sommes tous retrouvés dans une steack house et avons passé ensemble une très bonne soirée! A refaire!

Sarah Palin à Saturday night life


Sarah Palin a à nouveau fait des siennes. Attendue samedi dernier à l'émission satirique Saturday Night Life, elle a bien encaissé les parodies la concernant avec humour.
Refusant de chanter le "rap" concocté par les animateurs de l'émission avec l'excuse que cela ne plairait pas au parti républicain dans le cadre de la Campagne présidentielle, elle a finalement participé en dansant, en hochant la tête en rythme, en levant les mains et en répondant en américain du Bronx alors qu'elle venait de se faire parodier tout le long de l'émission. Les choeurs étaient des esquimaux, un faux Todd Palin est apparu à l'écran et un renne a même été tué devant l'écran!

Côté paroles: "My name is Sarah Palin, you all know me. Vice prezzy nominee of the GOP...» «Tous les rebelles dans la place, mettez les bras en l’air.» Et Palin s’exécute en levant les bras… «Tous les plombiers dans la place, baissez vos pantalons.» (référence au fameux plombier utilisé par Mc Cain dans son dernier débat avec Obama), «Je shoote des caribous huit jours par semaine. Maintenant tu es mort, maintenant tu es mort. Parce que je suis un animal plus gros que toi, tenant un fusil à pompe. Tout le monde s’éclate, aujourd’hui on part à la chasse. Je suis Palin, je suis Palin.»

Elle paraît bien sympathique, comme ça, Sarah Palin...mais cela ne fait pas très sérieux quand même...

Saturday Night Life est l'émission culte de la chaîne NBC. Elle a révélé un grand nombre d'acteurs comme Alec Baldwin, Bill Murray, Eddie Murphy, Christopher Walken, et j'en passe. Elle a aussi inspiré des émissions françaises comme Nulle Part Ailleurs et les Nuls. Actuellement, l'émission se déchaîne sur les élections, prenant souvent les républicains et Sarah Palin comme victimes de leurs sketches et de leurs parodies.
Avec la présence de Sarah Palin, Saturday Night Life a enregistré sa plus forte audience depuis 14 ans!!!!!!

Pour voir la vidéo du Rap de Sarah Palin: http://www.nbc.com/Saturday_Night_Live/video/clips/update-palin-rap/773781/

dimanche 19 octobre 2008

J-15: Colin Powell pour Obama


Hier, dimanche, Barack Obama a reçu un soutien de poids en la personnalité de Colin Powell. L'ancien secrétaire d'Etat de Bush a annoncé officiellement soutenir Obama et voter pour lui dans 15 jours.
Des rumeurs circulaient déjà depuis plusieurs jours sur cette annonce. Colin Powell, premier afro-américain à occuper le poste de chef des armées, a estimé qu'Obama apporterait le changement bien plus que Mc Cain et que l'Amérique avait besoin de changement.

Connu pour être un républicain plutôt libéral, et plutôt social, Powell a souvent été en désaccord avec la politique de Bush, ce qui ne l'a pas empêché de certifier devant l'ONU en 2003 que l'Irak avait des armes de destruction massive, provoquant l'entrée en guerre des USA contre l'Irak, mettant en cause sa réputation d'homme honnête et d'excellent diplomate...Il regrettera toujours cette intervention.

Les élections sont désormais dans 15 jours, le ton monte. Les urnes décideront, non les sondages.

le climat à baltimore

Cela va faire un an que nous sommes ici, eh oui, déjà pour certains, seulement pour d'autres.
En un an, nous avons donc vu tous les temps.

Novembre-février: temps d'hiver assez agréable, pas trop froid, mêmes températures qu'à Paris, beau temps en général, peu de grisaille. Deux jours de neige...Mais il paraît qu'il n'a pas fait froid l'année dernière.
Mars: grisaille, grisaille, grisaille
avril: temps magnifique, 25-30°
Mai: pluie. c'est là où il a plu le plus de l'année.
Juin-mi-octobre: 30-37°, 80° d'humidité....et encore, il parait qu'il n'a pas fait trop humide cette année...Gros orages, tempêtes tropicales, deux tornades. Soleil.
A partir de mi-octobre: chute immédiate des températures: en l'espace de deux jours, nous sommes passés de 27° à 13°...Oups...Temps magnifique, soleil.

Halloween approche et va définifivement chasser les températures d'été pour celles d'automne et d'hiver. Espérons que l'hiver ne sera pas trop froid!

la baisse du prix de l'essence

Ca y est, nous sommes revenus au prix de l'essence que nous avons connu en arrivant aux States il y a un an. Après avoir connu le prix du gallon (=3,76 litres) à 4,10 dollars, nous revoici à 2,80 dollars le gallon. Cela ferait rêver tous les Français....

Les Américains respirent. Seul souci, la hausse des prix du pétrole aurait pu peut-être changer leurs habitudes de transports et d'achats de voitures, ils auraient peut-être pu décider d'acheter des voitures moins puissantes, plus petites que leurs gros pick-up 4x4...A la vitesse où ils roulent, avoir une voiture moins puissante leur permettrait de consommer vraiment peu d'essence...

Mais, comme ils ont tendance à se remettre très difficilement en question, la baisse des prix va les conforter dans leurs habitudes....Dommage....Nous trouvions que notre Audi A3 était vraiment petite entre deux voitures de taille normale ici...

jeudi 16 octobre 2008

Troisième et dernier débat présidentiel


Hier soir a eu lieu le troisième et dernier débat présidentiel entre Obama et Mc Cain. Ce débat était le débat de la dernière chance pour Mc Cain, en retard dans les sondages.

Effectivement, Mc Cain a été plus agressif, attaquant régulièrement Obama sur l'économie, les hausses d'impôts qu'il veut faire pour ceux qui gagnent plus de 250 000 dollars par an,. Il a essayé aussi de le déstabiliser sur la façon dont la campgane présidentielle s'était déroulée, sur les attaques dont Obama a été la cible, en particulier sur ses relations avec un professeur de Chicago, ancien activiste anti-Vetnam. Obama s'est à chaque fois bien défendu, posément, clairement, distinctement. Les deux hommes se parlaient cette fois-ci, plus directement, étaient assis l'un à côté de l'autre, et se regardaient plus souvent.

Sur le fond, rien de changé. Les deux candidats ont défendu le même projet que pendant les autres débats. Leur ligne de défense reste la même. Pas plus de propositions économiques pour Mc Cain, toujours la sécurité, l'armée, et même s'il essaie de se différencier de Bush, on ne voit, nous, pas trop la différence. Pour Obama, les propositions sont également les mêmes mais sont mieux construites, plus crédibles;

Nous sommes maintenant à 20 jours du scrutin. Ce n'est pas le débat d'hier soir qui aura réellement changé quelque chose dans la tête des électeurs américains. Les sondages d'après le débat montrent à 58% qu'Obama aurait gagné le débat. Résultats finaux le 4 novembre au soir.

See you soon, Daniel


Aujourd'hui est un jour un peu triste: il fait gris, lourd, les feuilles commencent à tomber même s'il fait encore 27° dehors, on approche d'Halloween. Et aujourd'hui est le jour où notre ami Daniel quittait définitivement Baltimore après deux ans ici à Hopkins, dans la même situation qu'Alban. Nous avons pris un dernier petit déjeuner avec lui, et nous l'avons aidé à faire ses deux valises. Et le voilà parti pour l'Autriche.

Il va nous manquer, nous faisions beaucoup de dîners, de films, de débats sur les élections présidentielles, sur les Etats-Unis avec lui, mais nous savons qu'il est content de rentrer, de retrouver Doris et Valentina. Et surtout, nous savons que nous allons nous retrouver dans le même pays dans un an, lui à Bordeaux avec Doris, nous à Paris.

Et finalement, le plus important dans une amitié, c'est de garder contact, de savoir ce que l'autre devient et de vivre des choses ensemble.

So, Daniel, see you in one year, in Bordeaux, with Doris and Valentina. Have a nice trip! See you soon!
Viele viele Bussis zu Valentina und Doris, und bis bald in Frankreich!

lundi 13 octobre 2008

les Dixie Chicks

Dans le même esprit que celui de l'élection présidentielle, nous avons regardé hier soir un documentaire intéressant sur les Dixie Chicks, groupe country pop du Texas composé de trois copines et qui se connaissent et chantent ensemble depuis l'âge de 12 ans.

Les Dixie Chicks sont le groupe qui a vendu le plus d'albums, tous genres confondus, après les Destiny's Childs. Jusqu'en 2007, elles ont remporté 14 grammy awards, les récompenses musicales plus importantes aux USA, un peu nos victoires de la musique. Très peu connues en France, elle font des concerts partout dans le monde. Le groupe est très bien connu aux États-Unis pour leurs personnalités animées, leur virtuosité, leur goût de la mode et leurs commentaires francs à propos de la politique.

Ce sont d'ailleurs leurs commentaires ou plutôt un commentaire qui a valu le documentaire que nous avons regardé. A Londres en 2003, lors d'un concert, la chanteuse a émis des critiques sur l'invasion en Irak et s'est dite avoir honte que le président des Etats-Unis soit du Texas, comme elle. Tollé général aux Etats-Unis, les médias se sont emparés de l'affaire, et les Dixie Chicks ont perdu plus de la moitié de leur public.

La vente de leur album a été censurée, elles ont été obligées d'annuler des dates de concerts, et ont même reçu des menaces de mort. Leurs Cds ont été détruits dans tout le pays. Ce qui est inquiétant dans l'histoire, c'est que c'est le public américain qui les a censurées à l'époque pour leurs propos et non à cause leur musique. Le documentaire "shut up and sing", titre issu d'une de leurs dernières chansons montre bien cela.

Encore plus grave: il y a dans la constitution américaine un paragraphe qui s'appelle "freedom of speech"....Bizarrement, celui-ci est bien moins brandi que le deuxième amendement sur les armes à feu. A méditer...

La campagne électorale prend une tournure inquiétante


Nous sommes à 23 jours de l'élection présidentielle, déjà historique dans deux faits:
-c'est la première fois depuis 50 ans qu'un président ou vice-président sortant ne se présente pas
-le candidat démocrate est noir

Le contexte est plus que mauvais: la crise financière et économique, le bilan désastreux de Bush, la guerre en Irak qui s'embourbe...Et Barack Obama qui bénéficie d'une avance de 10 points dans les sondages. Même sur le charisme et l'expérience, les américains le jugent désormais plus capable que son adversaire républicain.

Dans le camp républicain, on devient inquiet, agressif, hargneux. Dans les meetings, des voix s'élèvent, des voix qui montrent le vrai visage d'une certaine Amérique, celle des américains moyens, républicains, peu éduqués, très conservateurs, qui vivent en dehors des grandes villes et qui pensent que la vraie race est la race blanche. Et ces américains-là sot nombreux, et votent plus que ceux habitant dans les villes. Cette Amérique qui fait penser que les choses se passeront différemment dans les urnes que ce que les sondages peuvent montrer.

Ces voix qui s'élèvent font peur, très peur. Même si nous sommes persuadés que les médias censurent la totalité des paroles dites pendant ces meetings, quelques unes filtrent à travers. Ainsi, un américain, violent au micro, se disait très énervé et très fâché que ce soit Obama qui soit devant dans les sondages. "Tuez-le" a-t-on plusieurs fois entendu. Une américaine, ayant pris le micro à Mc Cain dans un meeting, a dit "mais nous ne pouvons pas laisser quelqu'un comme ça (sous-entendu Obama) être élu, c'est.....un arabe!!!!!!!!! Mc Cain a été obligé de défendre son adversaire en déclarant que c'était une personne respectable, un bon chrétien pratiquant, quelqu'un qu'il appréciait. Il s'est fait hué par l'assistance.

Dans le même style, un homme s'est déclaré incapable de voter pour Obama car c'était un arabe, un musulman, un terroriste, son grand-père ayant été un musulman. Comme c'est dans les gênes, Obama ne peut être que musulman.
C'est le résultat de la dernière stratégie du couple Mc Cain/ Palin qui n'a cessé de faire passer Obama pour quelqu'un d'autre en martelant son deuxième prénom, Barack HUSSEIN Obama.

Aujourd'hui, dernier coup de théatre, Mc Cain, dans un meeting, a dit de façon improvisée concernant le prochain débat «Quand je lui aurai fouetté le vous-savez-quoi («whip his you-know-what») pendant ce débat (organisé mercredi, à l'Hofstra University, dans l'Etat de New York, NDLR), nous irons sur le terrain 24 heures sur 24, sept jours sur sept». Les réactions à ses propos ne se sont pas faites attendre : là où certains y ont vu un bon mot, d'autres y ont vu un vrai dérapage. Le fouet reste en effet aux Etats-Unis un instrument de sinistre mémoire lié à l'histoire de l'esclavage. Maintenant, ces paroles peuvent choquer une partie de la population américaine mais aussi rassurer une autre....Ce week-end, John Lewis, un parlementaire démocrate et figure de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960, a accusé John McCain d'inciter à la haine contre Barack Obama.

Et c'est là tout le problème. L'Amérique profonde est concernée par la question raciale, est raciste, parano, agressive, violente, non éduquée. Les Républicains ont du mal à mettre de l'ordre dans leurs rangs.

La campagne prend une tournure très dangereuse, très inquiétante. Le camp démocrate, de son côté, a décidé apparemment de ne pas répondre à ces attaques et de continuer la campagne de manière intelligente en axant ses arguments sur les solutions apportées à la crise économique et sur l'amalgame entre Mc Cain et Bush.

Espérons que tous ces comportements violents et racistes seront moins nombreux dans les urnes que ceux qui prônent un changement aux Etats-Unis et et une réelle avancée.

mercredi 8 octobre: la dette américaine et son compteur


Horreur à New York sur Times Square!!! Le compteur de la dette américaine n'a plus assez de chiffres pour contenir tous les nombres de la dette. L'horloge s'est trouvée à court d'espace alors que la dette a atteint les 10 000 milliards de dollars. La "National Debt Clock" a été installée en 1989 par l'homme d'affaires Seymour Durst afin d'alerter ses concitoyens sur l'état de leurs finances. Elle est depuis devenue un véritable monument de la ville de New York.

Malheureusement, ses concepteurs n'avaient pas prévu que la dette nationale américaine puisse atteindre de tels niveaux. Ainsi, mercredi, l'horloge a atteint les 14 chiffres, obligeant la Durst Organization à supprimer le symbole $ afin de gagner un cadran et pouvoir afficher l'ensemble du nombre. L'horloge devrait être reformatée et reconfigurée afin de pouvoir afficher la somme, avec le symbole $. Elle sera changée en 2009.

Rappelons que Bush, en arrivant à la maison Blanche il y a 8 ans avait hérité d'un bénéfice de plus de 100 milliards de dollars de la part de l'administration Clinton....

pensée sur la crise financière


Alors que Wall Street plongeait encore et perdait en une semaine 22% de sa valeur, nous nous sommes faits plusieurs remarques.
Si le système financier du monde entier connait actuellement une crise sans précédent, c'est bien à cause du système américain, basé sur la spéculation. La crise a commencé bien avant la semaine dernière, en juin 2007, avec la crise des subprimes. Des millions d'américains ont perdu leur maison, se retrouvant à la rue, des américains de classe moyenne, middle class, comme on dit ici.

Aujourd'hui, les Etats-Unis veulent un plan mondial, un plan pour les sauver eux, un plan pour sauver leurs banques qui ont fait n'importe quoi. Mais en aucun cas ils ne vont remettre en cause leur système qu'ils considèrent toujours comme étant le meilleur, alors que de nombreuses banques et compagnies d'assurances américaines ont fait faillite ou ont été rattrapées à la dernière minute par le gouvernement.

En aucun cas ils ne vont reconnaître que c'est leur faute, au contraire, ils vont faire payer le monde entier. Impressionnant. D'autant plus impressionnant que sans la crise américaine, l'Europe et la France seraient dans une situation pas si mauvaise que ça puisque tout le système bancaire et financier français était régulé et solide.

C'est finalement très énervant pour des français, européens de voir que les américains imposent au monde entier leur système sans le remettre en cause après une telle crise. Espérons que les chinois, qui financent actuellement le plus la dette américaine, commencent un jour à ne plus accepter cette situation.

mardi 7 octobre: deuxième débat présidentiel


Etant donné que le premier débat présidentiel n'avait pas dégagé de gagnant, le deuxième débat télévisé était très attendu. Il était d'autant plus attendu que Wall Street s'effondrait de jour en jour, malgré les plans de sauvegardes des banques et des assurances mis en place et les déclarations des hommes politiques comme Bush, qui n'est plus écouté depuis des mois.

Ce débat était aussi attendu car McCain, sentant qu'Obama gagnait des points dans les sondages, devenait de plus en plus agressif. Il essayait depuis plusieurs jours de faire passer Obama pour un terroriste, l'accusant d'avoir des relations avec un ancien opposant à la guerre du Vietnam. Ce débat était pour lui la dernière chance de reprendre un peu l'avantage. Et ce d'autant plus que John Mc Cain appréciait particulièrement la forme de débat utilisée à Nashville ce mardi. Contrairement au premier débat où seul un journaliste posait des questions, des spectateurs, des personnes cette fois-ci présentes dans la salle, ont posé tour à tour des questions sur différents sujets.

Au premier plan l'économie. Obama a proposé des mesures qui tenaient plus la route, comme la nomination du milliardaire Warren Buffett pour remplacer l'actuel titulaire du poste, Henry Paulson, qui quittera ses fonctions quand l'administration Bush prendra fin. Il a suggéré une suite au plan de sauvetage du système financier, en ciblant les petits commerces et les investisseurs individuels, et a également prôné la réduction des impôts pour la classe moyenne et l'allocation de fonds spécifiques aux autorités étatiques et locales afin de promouvoir la construction d'infrastructures pour créer de nouveaux emplois. John Mc Cain, quant à lui s'est dit vouloir ordonner au département du Trésor de racheter les prêts immobiliers à risques des ménages américains et de renégocier de nouveaux prêts. Obama s'est déchaîné sur le bilan de Bush qui avait hérité de l'administration Clinton de plusieurs milliards de dollars de bénéfices pour laisser la dette la plus importante du pays de son histoire.

Puis, la sécurité. C'est là que Mc Cain a commis une des ses plus grandes fautes en décrétant la sécurité des américains comme sa priorité alors que la priorité des américains actuellement est l'économie. Il a accusé Obama de ne rien comprendre, ce à quoi Obama a répondu qu'effectivement, il y avait des choses qu'il ne comprenait pas comme la guerre en irak, la dette publique....

A la fin du débat, Mc Cain est parti assez rapidement, laissant Obama et sa femme rester avec les spectateurs présents.
Les sondages, parus le lendemain, donnaient Obama largement vainqueur du débat. Il était effectivement plus à l'aise, plus posé, moins agressif que Mc Cain, plus jeune, parlait beaucoup plus de futur tandis que Mc Cain parlait de son passé de militaire.

Le troisième et dernier débat se déroulera le mercredi 15 octobre. Nous serons alors à 20 jours de l'élection.

dimanche 5 octobre; New York


Dernier jour à New York, nous n'y reviendrons certainement pas avant notre retour pour la France dans 10 mois.
Nous avons un seul regret, celui de ne pas avoir habité dans cette ville extraordinaire, qui bouge à 150km à l'heure, qui est constamment en renouvellement, en travaux, qui est habitée alors que Paris se vide tranquillement car les Parisiens ne peuvent plus suivre le coût de la vie trop élevé de Paris.

Un dernier regard sur l'Empire State Building et nous avons repris notre train direction Baltimore.

samedi 4 octobre: Rockfeller Center


Après deux jours à New York, et déjà un très bon aperçu de la ville, nous sommes retournés sur la cinquième avenue pour la descendre jusqu'au Rockfeller Center. Nous sommes passés devant le store génial d'Apple, puis nous sommes rentrés dans un immense magasin de jouets, avec des peluches énormes et un grand stand de bonbons.

Changement de décor, nous voilà chez Bergdorf and Goodman, histoire de se croire riches millionnaires new yorkais faisant leurs courses chez Dior ou chez Valentino, en gants blancs, avec le chauffeur attendant dehors devant la vitrine somptueuse du grand magasin.

Plus tard, nous avons pris notre courage à deux mains, surtout pour Caroline qui a le vertige, pour monter au 85ème étage du Rockfeller Center. A l'avis de ceux qui ont la chance de monter et au Rockfeller et à l'Empire State Building, la vue du Rockfeller est plus belle, car plus centrale dans New York et vue directe sur le mythique Empire State Building, justement.

Nous sommes dans l'antre des Rockfeller. Le petit dernier de la famille a d'ailleurs toujours son bureau au 84ème étage. En attendant les ascenseurs, tout est fait pour faire patienter le client: un film sur la construction du Rockfeller Center pendant la dépression des années 30, la photo connue mondialement d'ouvriers faisant une pause sur une poutre à plusieurs mètres du sol, un film sur le music-hall Radiocity juste à côté et ses fameuses Rockettes, et sur la chaîne de télé NBC qui a ses studios dans le Rockfeller Center.

Puis l'ascenseur s'ouvre, se referme, pour se rouvrir 85 étages plus haut sur la vue la plus extraordinaire de New York. Cela permet de comprendre comment est construite la ville, avec d'un côté l'Hudson River, de l'autre l'East River, entre les deux Manhattan, avec d'un côté le Financial District et l'Empire State Building, et de l'autre Central Park dans toute sa splendeur.

Un moment magique sur l'un des plus hauts immeubles du monde.

vendredi 3 octobre; BROADWAY


Après un tour dans Central Park, et sur la terrasse du MET pour la vue extraordinaire sur Central Park, un peu de repos à l'hôtel, nous avons rejoint le soir Times Square et Brodway pour assister à une comédie musicale, et pas n'importe laquelle. Cette comédie musicale a reçu 8 Tony Awards, dont celui de meilleure chanteuse et de meilleure comédie musicale. C'est le plus grand succès sur Broadway depuis deux ans. Nous connaissions le film, il nous fallait voir l'histoire de Tracy, jeune fille de Baltimore, sur scène.

Et nous n'avons pas été déçus!!! Tout comme le film, réalisé dans les années 80 par John Waters et tourné dans le quartier déjanté de Hampden, Hairspray, la comédie musicale, est encore plus kitsch, encore plus énergique, encore plus flamboyante, nous met très en forme! Derrière des chansons géniales, des thèmes très graves comme la ségrégation arrivent sur le devant de la scène. Les voix sont excellentes, surtout celles des chanteurs blacks, la jeune comédienne qui joue Tracy est impressionnante.

Bref, une excellente soirée très dynamique et haute en couleurs!

dimanche 12 octobre 2008

jeudi 2 octobre: débat entre Sarah Palin et Joe Biden


A New York, dans notre chambre d'hôtel, nous avons assisté à l'unique débat télévisé entre les deux vice-présidentiables, Joe Biden pour Barack Obama et Sarah Palin pour John McCain. Ce débat était très attendu, Sarah Palin défrayant la chronique depuis sa nomination comme colistière par McCain.

Que ce soit la presse internationale, la presse américaine, les républicains ou les démocrates, tout le monde se demandait comment Sarah Palin allait se comporter lors de ce débat. Sans expérience aucune dans des débats présidentiels, sans connaissance aucune sur l'économie, les affaires étrangères, celle qui considère qu'en habitant en Alaska voit la Russie de chez elle, était attendue au tournant face à Joe Biden, gros loup de la politique américaine depuis des années, président de la commission des affaires étrangères du Sénat....Pas la même pointure....

Finalement, Sarah Palin a plutôt fait bonne impression. Tantôt agressive, tantôt combative, tantôt charmeuse, tantôt séductrice avec des petits tics dignes effectivement de la dauphine Miss Alaska, elle a à chaque fois tourné les questions à son avantage pour qu'elle récite ce qu'elle avait appris. Elle avait été bien briefée par le camp républicain, inquiet de sa prestation. Elle a souvent répondu à côté mais en toute confiance, et elle a refusé de répondre à certaines questions qui la dérangeaient pour revenir sur des sujets importants pour elle. Elle a même réussi à se faire passer parfois pour la victime, toute nouvelle dans l'antre des lions de Washington DC.

Joe Biden, de son côté, était bien sûr très bon, posé, répondant aux questions de la journaliste, et ne pouvant pas attaquer Sarah Palin comme il aurait voulu sous peine d'être traité de misogyne. Ce débat nous a fait penser à un débat présidentiel en France entre un certain Nicolas Sarkozy et une certaine Ségolène Royal.

Le débat n'a pas été du même niveau que celui entre Mc Cain et Obama, le niveau de Palin ne permettant pas à Biden d'élever le débat. Mais il y toujours deux images de l'Amérique, l'une plus rassurante pour nous Français, l'autre beaucoup plus inquiétante, très conservatrice, anti-avortement, pro-gun, pro-guerre, pro-religion.

A la fin, Sarah Palin est restée près des caméras avec son bébé trisomique de 6 mois dans les bras, dont la place était certainement ailleurs que dans un studio de télé. Sans commentaires.
A la fin, le débat a donné Joe Biden tout de même gagnant car bien plus expérimenté, plus vice-présidentiable, plus sérieux, mais Sarah Palin a surpris par sa prestation plutôt correcte et bien au niveau des américains moyens.

samedi 11 octobre 2008

2 au 5 octobre: New York: jeudi 2 octobre


Après Boston et Cape Cod, il nous restait une ville à montrer aux parents de Caroline, la ville des villes, THE BIG APPLE. Nous avions pris un hôtel dans Nolita, non loin de Soho, très bien placé. Nous pouvions rayonner facilement à pied, tout en restant raisonnable pour Caroline.

Le premier jour, visite de Soho et du Financial District. A déjeuner, nous avons eu l'honneur de manger dans le même petit resto qu'une des meilleures actrices anglaises actuelles, qui a joué dans "4 mariages et un enterrement", "le patient anglais, "l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", Kristin Scott Thomas. Elle joue actuellement une pièce sur les planches de New York.

Nous avons ensuite traversé le mythique Brooklyn Bridge, avec la vue imprenable et magnifique sur la Skyline, Manhattan, et le Financial District.
D'ailleurs, le Financial District bouillonnait ce jour-là, on sentait une tension , un stress inhabituel. Les télés du monde entier étaient là pour guetter les dernières news en provenance de Wall Street et du New York Stock Exchange. C'est ce jour-là que le plan Paulsonpour sauver l'économie américaine a été voté par le congrès. Les analystes s'attendaient à une remontée de la bourse, mais comme tous les autres jours, Wall Street a plongé.

Après le Financial district, nous nous sommes dirigés vers Gramercy Park, un très beau parc entouré de beaux immeubles et auquel seuls les résidents des immeubles alentours ont accès avec une clef. Là vivent de nombreuses personnalités, comme Anna Wintour, rédactrice en chef du magazine Vogue, ou encore apparemment Bono, le chanteur du groupe U2, puisque nous l'avons croisé à la sortie d'un restaurant de tapas. Décidément!!!!

Nous sommes tranquillement retournés à notre hôtel, en taxi, chose extrêmement facile à New York. Contrairement à Paris; où il est impossible d'avoir un taxi rapidement et dans l'espace de deux heures, il suffit à New York d'héler un taxi pour qu'on en ait un. Arrivés à l'hôtel, nous n'avons pas pu de suite accéder à nos chambres, car un tournage se déroulait en bas de l'hôtel. Ils étaient en train de tourner les nouveaux épisodes de la série new yorkaise "Gossip Girl" sur la jeunesse dorée d'Upper East Side. Décidément!!!! C'est ça, aussi New York!

mardi 7 octobre 2008

27-28 septembre 2008: Boston et Cape Cod


Le matin, nous avons visité un beau quartier de Boston, Beacon Hill, qui nous faisait un peu penser à Georgetown à Washington DC. De jolies petites boutiques, de belles maisons coquettes, des rues calmes bordées d'arbres. Nous nous sommes perdus sur cette colline, autrefois habitée par les noirs. Ce quartier, aujourd'hui très recherché, est effectivement magnifique et nous avons découvert des petits jardins cachés.



Toujours sous la pluie, nous avons quitté Boston pour Cape Cod, un bras s'avançant dans l'Atlantique, une presqu'île connue pour être le lieu de villégiature des bostoniens, à une heure et demie de route de Boston. C'est également à Cape Cod que la famille Kennedy a sa maison secondaire.

Cape Cod est l'Ile de Ré, la Bretagne aux Etats-Unis. L'ile offre 500 km de côtes vierges, protégées. Toute une partie appartient d'ailleurs aux parcs nationaux et a été classée par JFK. Des plages magnifiques, des dunes superbes, des endroits authentiques, de belles maisons coquettes, plus ou moins grandes, déjà décorées pour l'automne avec de nombreuses pumpkins, de jolis petits villages de pêcheurs.

Nous avons suivi la charmante route 6A, de Sandwich à Brewster pour rejoindre Provincetown le soir, toujours sous la pluie. Nous avons vu de beaux petits ports cachés, de belles maisons avec leurs bateaux amarrés, des endroits sauvages, authentiques.

Cape Cod est paisible, calme, sauvage, tranquille, même si l'océan est déchaîné. L'île nous fait un peu penser à l'Ile de Ré. Le temps, même mauvais, était finalement parfait pour découvrir Cape Cod.


Le dimanche, après avoir essuyé une grosse dépression venant des Carolines du Nord et du Sud, nous avions pensé que le temps s'améliorerait. C'était sans compter sur la tempête tropicale Hike qui toucha Boston et Cape Cod dans la nuit du samedi au dimanche. Du vente, mais surtout beaucoup de pluie....Comme s'il n'avait pas assez plu les deux derniers jours.
Nous avons tout de même voulu visiter Provincetown, la ville du bout du monde. Après Provincetown, il n'y a plus rien, sauf l'océan. Fréquentée par les artistes, les homos et marginaux de toutes sortes, sans compter les riches bostoniens ayant leur résidence secondaire, Provincetown est une ville à part sur Cape Cod. Il y règne un parfum de fantaisie, tout ce beau monde cohabite dans une ambiance bonne enfant, et circule à vélo.

Nous avons ensuite repris la route pour découvrir le Cape Cod National seashore, déclarée zone protégée en 1961 grâce à JFK, alors président des Etats-Unis. Le paysage est intact, les plages magnifiques et grandioses, souvent considérées comme les plus belles des Etats-Unis, les dunes protégées. Nous avons donc fait les différentes plages, qui ont chacune leur phare, certaines ont même été décrites par le poète Thoreau ou peinte par des peintres illustres.

Nous avons ensuite repris la route, toujours sous la pluie, pour rejoindre à nouveau Boston et reprendre l'avion. Le WE aura été certes pluvieux, mais magnifique, car nous avons découvert une ville très intéressante et une région superbe.