mardi 29 décembre 2009

clotûre du blog


Nous allons bientôt passer la nouvelle année, nous serons bientôt en 2010. Ce sera pour nous une année de changement, une de plus et en même temps celle où nous nous installerons un peu enfin.

Il est temps maintenant de clôturer ce blog, après deux ans d'écriture, de partage avec nos lecteurs de nos expériences, de nos pensées, de nos moments passés aux US, de nos expériences, de nos voyages. Baltimore, les Etats-Unis, ainsi que tous ceux que vous avons rencontrés là-bas font désormais partie de nous.

Nous remercions tous ceux qui nous ont suivi pendant tout ce temps, qui ont lu ce blog, en espérant qu'il vous aura apporté quelque chose. Nous le laissons en ligne pour que les expatriés futurs à Baltimore puissent y trouver des informations.


Bonne continuation à tous!
Caroline, Alban et Colombine

lundi 14 décembre 2009

le syndrome d'expatrié...

On ne le sait que quand on le vit: le départ dans un pays étranger est difficile: on recommence tout de zéro, on découvre une nouvelle culture, de nouvelles habitudes, il faut trouver ses repères dans une nouvelle ville, dans un nouveau pays. On doit faire plein de démarches administratives pour exister dans ce pays étranger. Puis on s'habitue à tout cela, on se crée une nouvelle vie, on a de nouveaux amis.

Puis on "rentre" chez nous. Car finalement, même si on vit dans le pays étranger, même si c'est chez nous car c'est là qu'on a notre vie, il manque toujours quelque chose, notre pays d'origine nous manque. On est content de rentrer.

Mais en fait, le retour dans notre pays d'origine est encore plus difficile que le départ. On croit que tout va être pareil que lorsqu'on est parti. On croit qu'étant donné qu'on est Français, on existe toujours. En fait, non. Rebelote. On recommence tout de zéro: les démarches administratives, sécurité sociale, assurances, adresses, déménagement, dans le meilleur des cas, on peut rentrer chez soi. Il faut retrouver ses habitudes, ses repères, on croit tout retrouver comme avant, mais il y a des choses qui ont changé: les lieux, les gens, nous-mêmes. On est partis, la vie a continué ici, les gens ont continué et nous, on a vécu autre chose et personne ne nous demande des détails. Et c'est là le plus difficile, il est impossible réellement de partager avec les personnes qui ne sont pas parties ce qu'on a vécu, alors qu'on adorerait raconter tout ce qu'on a fait.

C'est le syndrome de l'expatrié...

lundi 7 décembre 2009

la beautiful lady et la DRIRE

Nos aventures concernant l'homologation de notre beautiful lady ne faisaient que commencer!! Après avoir récupéré la voiture au Havre, nous avons monté le dossier en vue de l'homologation de notre voiture par la Drire, plus connue sous le nom des Mines. Pour envoyer le dossier, il faut passer par la préfecture de police de Paris et attendre...3h00 pour accéder au guichet unique pour les importations de voiture; Il n'est pas possible d'envoyer le dossier soi-même à la Drire.

Le dossier se compose d'un formulaire trouvé sur le site de la Drire avec toutes les informations techniques de la voiture, la carte grise américaine, le bon de douane. Après l'envoi du dossier, il faut attendre un mois avant la convocation pour visite de la Drire. Cela pose en soi un premier problème puisque les plaques en WW ne sont valables qu'un mois, renouvelables une seule fois. Nous sommes donc repartis trois semaines plus tard à la préfecture de police pour faire renouveler nos plaques, attendre 2h00, retourner au même guichet et payer à nouveau 50 euros.

Un mois plus tard, nous étions convoqués à la Drire à Nanterre pour montrer la voiture. Le technicien a regardé la beautiful lady sous toutes les coutures....Caroline le regardait avec inquiétude, en se demandant si elle allait devoir faire modifier toute la voiture!!!!!! Le couperet est tombé: le bloc des phares arrière car les feux anti-brouillard ne sont pas intégrés dedans et les clignotants sont rouges, et la glace du rétro avant droit car elle est grossissante, ce qui n'est pas valable en France. Ouf!!!!

Il ne nous reste maintenant que deux semaines pour faire faire les modifications sur la voiture, la faire passer au contrôle technique volontaire, prendre des photos des modifications, envoyer tout cela à la Drire, attendre le papier d'homologation de la Drire et faire immatriculer définitivement la voiture!!!! Le 24 décembre, les plaques WW ne seront plus valides...Une course contre la montre que nous espérons gagner...Mais ce sera dur...

jeudi 5 novembre 2009

les procédures de l'administration française pour importer une voiture

Un peu plus d'un mois après l'envoi de la voiture du port de Baltimore, nous sommes allés au Havre de Paris en train pour aller récupérer notre beautiful lady.
Munis de tous les papiers nécessaires, nous sommes d'abord allés, à pied, au siège de la société qui réceptionnait les voitures au port du Havre. Très pros, ils nous ont donné le "bon à enlever" nécessaire aux formalités de la douane française.
De là, nous sommes repartis à pied toujours vers la douane qui se trouvait de l'autre côté de la rue. Nous avons été très bien accueillis et dirigés vers un bureau où nous devions faire dédouaner la voiture.

Les papiers nécessaires au dédouanement de la voiture sont:
-pièces d'identité
-inventaire des biens sur lequel figure la voiture et sa valeur
-la carte grise américaine de la voiture
-une preuve de résidence aux Etats-Unis de plus d'un an
-une preuve de changement de résidence pour la France: un papier visé de l'ambassade de France aux US fait parfaitement l'affaire
-des justificatifs de domicile en France
-le bon à enlever provenant de la société de transport de la voiture
-le papier de conformité partielle de la voiture fourni par le constructeur de la voiture

Après avoir donné tous ces papiers, le douanier nous a remis un certificat de dédouanement, et nous sommes repartis cette fois-ci vers la sous-préfecture du Havre pour avoir un numéro d'immatriculation en WW.

Là, le déroulement des évènements s'est corsé. Pour sortir la voiture du terminal, il fallait des plaques d'immatriculation. Pour avoir des plaques d'immatriculation, il faut aller à la préfecture et tomber dans les bons horaires...8h30-11h30...Nous sommes arrivés devant la sous-préfecture à 11h45...Nous avons du faire des pieds et des mains pour être reçus à la réouverture à 13h00 en expliquant notre cas. Après deux heures d'attente, nous avions notre nouveau numéro d'immatriculation WW, valable un mois le temps de faire les démarches auprès de la DRIRE.
Le plus dur restait à faire: trouver un garage le plus proche qui accepte de nous faire des plaques d'immatriculation au format US, carré...Impossible...
Le temps pressait, il fallait se rendre au terminal. Nous avons appelé en urgence le taxi qui devait nous amener dans le terminal du port pour récupérer notre voiture. Arrivés à bon port, nous avons été accueillis par un docker qui nous a amené à notre voiture, garée gentiment entre une mustang et une autre voiture en provenance des Etats-Unis! Sans plaques d'immatriculation, en bon état, juste un peu sale, notre beautiful lady a démarré au quart de tour! Aidé du docker qui avait l'habitude d'accueillir des particuliers sans plaques d'immatriculation, nous avons "bidouillé" des plaques à l'aide d'un marqueur, de feuilles de papier et d'un autocollant utilisé sur les colis Fedex ou colissimo!

Avec nos plaques d'immatriculation système D, nous avons pris la route de Paris...Observés avec attention par tous les gendarmes que nous croisions sur la route!!

10 septembre 2009: bye bye les Etats-Unis!!!!

Après deux ans passés à Baltimore, il était temps de rentrer en France. Le contrat d'Alban allait prendre fin et de beaux projets nous attendaient en France.
Après avoir envoyé la voiture et des cartons direction Le Havre, après avoir vendu et déménagé les meubles du 25ème étage au 15ème étage à une Française qui arrivait en postdoc à Johns Hopkins, nous avons chargé la Coccie avec toutes nos valises, le siège bébé, la poussette et nous avons passé une toute dernière soirée en compagnie de nos amis chers Audrey et Willy.

L'avion était le 10 septembre à 18h00 à Washington Dulles. Audrey et Jérôme avaient proposé de nous emmener à l'aéroport. Les deux voitures bien remplies, nous avons laissé Baltimore derrière nous.
Bien sûr, nous étions en surcharge sur une partie des valises, bien sûr, puisque comme les vacanciers, nous n'avions le droit qu'à 23kg x 2 chacun, rien pour Colombine, qui avait juste droit à sa poussette ou son siège bébé. Bien sûr, l'hôtesse nous a fait ouvrir tous les bagages...bien sûr, nous n'avions rien pu bouger, els valises étant complètement bondées et crées comme cela. Et bien sûr, nous avons du payer un complément.
Il est également assez difficile de passer avec un bébé à la sécurité. Entre la poussette qu'il faut plier pour la passer dans le laser, les chaussures à enlever, même celle du bébé, toutes les affaires à sortir, les biberons à passer à un détecteur, ainsi que le lait, le passage à la sécurité relève du parcours du combattant.

Une heure plus tard, nous prenions place dans l'avion d'Air France, direction Paris. Nous avons atterri le lendemain à CDG.

jeudi 1 octobre 2009

envoi de la voiture en France: toute une série TV!!

La veille de notre départ définitif des US, le 9 septembre, nous avions rendez-vous pour apporter notre voiture au port de Baltimore. Nous avions fait appel à un transporteur spécialisé dans l'import-export de voitures pour envoyer notre beautiful lady en France.

Il était pour nous intéressant d'acheter une voiture aux US et de la ramener en France. En effet, les prix de vente des voitures sont à la base moins chers aux Etats-Unis, même sur une voiture allemande, fabriquée en Allemagne pour le marché américain. De plus, étant résidents de plus d'un an à l'étranger, la voiture ayant plus de 6 mois et figurant sur l'inventaire de nos biens, nous pouvions être exonérés des taxes et autres frais de douane à l'arrivée en France; Seules quelques modifications seraient à faire sur la voiture.

Par expérience, c'est également moins difficile d'envoyer une voiture par bateau que des cartons.
L'entrée au port de Baltimore étant très réglementé, nous avons du faire appel à un" escort service", des personnes qui connaissent le terminal sous toutes ses coutures, et qui vous font rentrer. Nous avions rendez-vous au "travel plaza", devant le Mc Donalds. Malheureusement, seule une personne pouvait entrer dans le terminal; Caroline a du alors rester avec Colombine au Mc Donalds, en attendant....De son côté, Alban a vécu une expérience digne d'une grande série TV ayant eu toutes les récompenses possibles, saison 2...Il s'est retrouvé comme dans The wire!!!!

Alban a suivi la personne de " l'escort service" jusqu'aux portiques de sécurité. Il y en avait trois, tous très hauts car prévus pour des camions. Il fallait monter sur une échelle pour appuyer sur le bouton et demander l'autorisation d'entrée dans le terminal. Après les trois portiques de sécurité, ils sont arrivés sur une énorme plateforme où ils ont laissé la beautiful lady, sans plaques d'immatriculation, au milieu de Porsche et autres très belles voitures. Cela a rassuré un peu Alban qui se disait que si les dockers devaient s'amuser avec des voitures, ce ne serait pas la nôtre. Au loin, il y avait une livraison d'immenses moissonneuses batteuses Caterpillar.

Le mieux arrivait: le contact avec les dockers des bureaux fut mémorable: comme dans The Wire: syndicalisés, grévistes, ne faisant rien, alcooliques...Alban se crut comme dans la série. La personne l'accompagnant lui fit donner tous les papiers de la voiture pour autoriser l'export. Quelques tampons, et ce fut fini. Il valait mieux, il était 11h30 du matin, et comme la veille avait été un jour férié, les hommes n'avaient pas eu leur pause déjeuner, il fallait donc qu'ils prennent deux heures de pause déjeuner.

Une heure et demie plus tard, Alban retrouvait Caroline au Mc Donalds...Notre beautiful lady partait quelques jours plus tard sur un bateau direction Le Havre.

vendredi 4 septembre 2009

dîner en amoureux


Il y a deux semaines, lors de notre dîner d'adieu avec nos amis français, nous avons reçu en cadeau un dîner au Charleston, réputé être le meilleur restaurant de la ville, et même de la région. Hier soir, nous nous sommes habillés, nous avons amené Colombine avec ses jouets chez ses babysitters Audrey et Willy et nous sommes allés au Charleston.

Situé dans le quartier chic de Harbor East, le Charleston est tenu par Cindy Wolf aux fourneaux, et Tony Foreman pour les vins. Le restaurant se veut grande classe: ambiance tamisée, beaux fauteuils, belles tables bien dressées, nappes blanches, couverts en argent, belles assiettes aux armoiries de Cindy Wolf, décoration contemporaine. Nous avons été attablés dans un petit coin tranquille, avec la carte des vins à étudier. Tony Foreman, le sommelier, a fait son école à Colmar, Alsace et la carte des vins est effectivement exceptionnelle. En guise d'apéritif, Alban a choisi une coupe de champagne et Caroline, très peu habituée à boire de l'alcool, a préféré un cocktail sans alcool. Puis le maître d'hôtel a amené les menus. Nous avions le choix entre 3, 4, 5 et 6 plats, sans le dessert. Le maître d'hôtel nous a fait remarqué qu'il s'agissait de petites portions gastronomiques, et qu'il conseillait donc minimum 4 plats. Nous sommes aux Etats-Unis et les américains ont l'habitude de grosses portions, il était donc nécessaire de faire la mise au point...

Nous avons choisi 4 plats, tous effectivement très travaillés, très bien présentés, légers, avec un grand nombre de saveurs. Pour Alban, chaque plat était accompagné d'un verre de vin différent. Au bout des 4 plats, Alban a encore pris du fromage, et ensuite un dessert, accompagné de Caroline. L'assiette est effectivement très belle. A notre avis, côté assiette, le Charleston équivaut à une étoile Michelin, en sachant que le Michelin est très exigeant. Côté vins, Alban portait à croire que la carte n'était pas loin d'un trois étoiles Michelin. Côté service, on reste dans le une étoile Michelin.

Quelques différences avec un grand restaurant français: la quasi présence du service. Autant en France, les serveurs sont très discrets, on ne les voit pas, on ne les entend pas. Là, on est coupés régulièrement car ils désirent savoir si tout va bien, on entend leurs pas lourds sur le sol et on les entend discuter avec les autres convives. Mais c'est synonyme d'un excellent service à l'américaine. Par ailleurs, l'ambiance, même si elle est plus feutrée, plus calme que dans un autre restaurant américain, même haut de gamme, elle reste beaucoup plus bruyante qu'un grand restaurant français. Ce n'est pas du à l'accoustique, mais au fait que les américains ne peuvent pas s'empêcher de parler et rire très fort...

Sinon, à part cela, c'est effectivement le meilleur restaurant que nous avons fait aux Etats-Unis, Il y flotte un air français, du à la qualité et au niveau de l'assiette et des vins. Très grande classe, une grande exception américaine. Merci encore à nos amis de nous avoir donné l'occasion d'aller dîner dans ce restaurant fameux pour notre dernière sortie à deux à Baltimore. Merci également à Audrey et WIlly d'avoir gardé notre petit bébé gigoteur!!!

mardi 1 septembre 2009

déménagement J-8

Nous sommes à 8 jours de notre retour en France. Le temps en tous cas a changé, annonçant l'automne sur B'more et les belles journées, nettement moins chaudes. Pour être honnête, nous avons encore beaucoup de mal à réaliser notre départ de Baltimore. Demain, nos cartons partiront sur le bateau: un premier grand pas!

vendredi 28 août 2009

pot de départ pour Alban

C'est la tradition à Johns Hopkins, les fellows qui partent ont droit à un pot de départ "surprise". Ce fut le cas pour Alban et son collègue Raymond, tous les deux partant en même temps. Toutes les personnes de l'équipe se sont réunies mardi dernier pour dire au revoir. Au programme, le cake et le punch en poudre sans alcool. Après les discours des membres de l'équipe, Alban et Raymond ont reçu des cadeaux: un T-shirt Johns Hopkins, bien sûr, une gravure de l'hôpital, une photo encadrée de l'équipe et un bon d'achat chez amazon.
domaine.

Alban a pu ainsi dit au revoir à l'équipe dans laquelle il a travaillé pendant deux ans, la meilleure équipe au monde dans son domaine.

23 août: mariage de Fred et Roxanne

Après notre beau périple dans les propriétés viticoles du Maryland, nous devions rentrer rapidement sur Baltimore pour assister au mariage de nos amis Fred et Roxanne.
C'était le premier mariage américain auquel nous étions invités et bien sûr, nous n'avons pas pu nous empêcher de comparer avec un mariage à la Française. Le mariage de Fred et Roxanne coïncidait aussi avec notre retour en France deux semaines plus tard.

Première surprise, il y avait sur l'invitation une heure de début, 17h00...Pour l'instant, rien de particulier. Mais il y avait aussi une heure de fin, 23h00....

Etant donné que Fred et Roxanne sont des personnes de goût, nous ne nous attendions pas à un mariage kitschissime tel que l'ont peut en voir dans les films ou les séries américaines. Le mariage se déroulait dans un très bel endroit, Evergreen House, qui appartenait au fondateur de la société Baltimore-Ohio Railroad, dont le siège a longtemps été à côté de chez nous. La propriété est superbe, et pour l'avoir déjà visitée, elle recelle de trésors tels que de très belles peintures ou une magnifique bibliothèque.

Le temps permettait de faire la cérémonie dehors. A l'américaine, ce sont d'abord toutes les demoiselles d'honneur et témoins qui sont arrivés. Les demoiselles étaient habillées de la même manière, les témoins du marié également, sobrement. Ils étaient suivis du père du marié, du marié et de sa mère, et enfin de la mariée, très belle dans sa robe toute simple, accompagnée de sa mère. Le mariage était célébré par le père de Fred, qui est un ancien juge fédéral, et qui, donc par la loi américaine, a le droit de marier. La mariée étant originaire des Philippines, la cérémonie a d'abord débuté par la tradition philippine qui veut qu'une corde soit passée autour des cous des mariées pour symboliser l'union. Puis ce fut le mariage traditionnel, avec la question éternelle que nous n'avons pas en France: "si quelqu'un s'oppose à ce mariage, qu'il s'exprime maintenant ou se taise à jamais". Les deux mariés unis, ils ont pu s'embrasser telle que le veut la coutume. Une cérémonie simple, pleine d'émotion d'autant plus que Fred Senior a marié Fred Junior. Par dessus le marché, la soeur de Fred, absente pour la cérémonie, et enceinte de 9 mois, venait de recevoir la péridurale pour mettre au monde son petit garçon.

La cérémonie a duré 10 mn montre en main. Pour le coup, il y a rivalité avec les cérémonies à la mairie en France...

Puis nous avons fait quelques pas pour rejoindre le lieu du cocktail qui se déroulait également dehors. 3/4 d'heure montre en main. Pendant ce temps, les chaises de la cérémonie étaient déjà enlevées et mises dans un camion garé juste à côté. C'est assez court, il faut que ça aille vite, le mariage devant se finir à 23h00...On a à peine le temps de boire quelque chose et de discuter avec d'autres invités. Nous sommes bien loin des deux heures de cocktail à la Française. Pendant le cocktail, les mariés n'étaient pas présents. Nous présumons qu'ils étaient allés faire des photos.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers la salle du repas, une belle tente blanche attelée à une dépendance de la maison principale, et nous nous sommes mis en arc de cercle dans la salle de danse juste à côté pour accueillir les mariés. Ce fut donc d'abord les demoiselles d'honneur accompagnés des témoins du marié, puis les parents, puis enfin les mariés!!! Ils ont esquissé quelques pas de danse et nous nous sommes mis à table. Le témoin du marié a fait un premier toast, puis la demoiselle d'honneur, puis la mère de la mariée et la mère du marié. Fred a ensuite remercié tout le monde.

Le repas était sous forme de buffet. Tout s'est également enchaîné très vite. Le repas a du durer 1h30 à 2h00 maximum, ce qui tranche complètement des repas à la française qui durent des heures. Il y a peu de temps pour des débats, il n'y a pas d'animation, pas de powerpoint, pas de jeux. Notre table étant très sympa, nous aurions préféré avoir un peu de temps avec les autres invités. Mais personne ne reste vraiment à table. Dans le cas de Fred et Roxanne, des membres de la famille, tous deux musiciens de jazz, ont fait un petit concert absolument génial. Il faut dire que le dernier album de la chanteuse a été sélection FIP l'année dernière et que le contrebassiste, son mari, est le musicien qui a le plus joué dans la salle mythique de New York, le Blue Note.
Pendant le repas, la mère de la mariée a annoncé la naissance de son petit-fils et neveu du marié!!! Deux très beaux évènements le même jour!!
Les mariés se sont ensuite changés pour revêtir des costumes des Philippines et ont coupé le cake, nous avons très vite entamé le dessert. La mariée a ensuite jeté le bouquet, comme le veut la tradition. Il était plus de 22h00 et la soirée dansante commençait. Nous avons réussi à attraper les mariés pour les féliciter de ce beau mariage et pour leur dire au revoir, Colombine commençant à fatiguer...Elle avait été adorable tout le long, babillant, dormant ou riant aux éclats.

Nous avons quitté Evergreen House très heureux et très honorés d'avoir assisté à ce beau mariage, tout en simplicité et élégance, tout en étant surpris de la vitesse à laquelle tout s'est déroulé...Bien trop vite pour des Français, à l'américaine. Nous avons pensé à Fred et Roxanne, car nous n'avions déjà pas vu le temps passer pendant notre mariage alors qu'il a duré jusqu'à 6h00 du matin...Leur mariage est passé pour eux comme une comète!!!

En tous cas, félicitations aux jeunes mariés, nous leur souhaitons tout le bonheur du monde!!!!

mardi 25 août 2009

la route des vins: Frederick, Maryland

Après la dernière propriété viticole, nous avons rejoint tous les 5 la ville de Frederick, à une heure de Baltimore. C'est sous la pluie que nous avons trouvé le dernier lieu de dégustation, en pleine ville. En fait, il s'agissait plus d'une sorte de bar à vin qui en fait produit ses vins en recevant les jus du New Jersey, d'Annapolis...L'endroit était agréable, plutôt chic et trendy.

Nos deux dégustateurs un peu fatigués de leur journée, nous nous sommes dirigés vers le Bed and Breakfast que nous avions réservé pour la nuit. Il aurait été tout à fait possible de rentrer sur Baltimore, mais c'est vrai que cela nous a permis de faire une pause et de passer la nuit ailleurs que dans les sirènes et les travaux. Le Bed and Breakfast est comme on pouvait l'imaginer: une veille maison pleine de charme, dans laquelle chaque pièce, chaque chambre a sa personnalité et a été rénovée avec goût. Audrey et Willy prirent la chambre victorienne avec un grand lit à baldaquin, et nous prirent la chambre avec un beau balcon.

Quelques siestes plus tard, nous sommes allés nous balader sous la pluie dans les rues de Frederick pour trouver un restaurant. Finalement, nous avons mangé dans une brasserie dont la carte et l'ambiance paraissaient attrayantes, mais qui finalement, furent bien décevantes. Nous sommes rentrés dans notre Bed and Breakfast pour avoir une bonne nuit. La journée suivante allait être à nouveau longue! Quel plaisir en tous cas de se réveiller avec les oiseaux, et non les sirènes, et de pouvoir sortir sur le balcon...

Le lendemain, après un petit déjeuner, nous nous sommes promenés dans Frederick. Créee par des immigrants allemands, Frederick a été un centre névralgique pendant la guerre de Sécession. De nombreuses troupes sont passées par là, Gettysburg n'est pas très loin. 52000 personnes y vivent, on y trouve de nombreux restaurants plutôt branchés, des boutiques, un vrai centre ville, une belle balade aménagée au bord du canal.


Il était ensuite temps de rejoindre la dernière propriété viticole qui figurait sur notre programme. "Sugerloaf Mountain" se trouve aussi cachée dans les collines au bord d'une belle petite route ombragée. Les vignes sont entourées de grillages, on ne pouvait pas y accéder et ont été plantées en 2004, ce qui est également très jeune. Les premiers vins ont été vendus en 2006. Côté dégustation, quelques très bonnes surprises, une qualité équivalente au domaine de "Black Ankle", une gamme de vins assez large. Nous avons appris que le développement tardif et lent des vignes dans le Maryland tenait en partie au fait que les parcelles étaient très chères, contrairement en Virginie, où les gens qui ont de l'argent plantent des vignes sans souci pour en faire leur loisir.

Attablés dehors à l'ombre autour d'une bouteille de vins de "Sugerloaf", quelques crackers, quelques bouts de fromage, nous avons fini notre beau week-end, agréablement surpris par deux propriétés prometteuses, et par une belle région vallonnée du Maryland. Nous devions rentrer sur Baltimore pour assister au mariage de Fred et Roxanne.

23 août 2009: Colombine 6 mois!


6 mois déjà! Aucune dent, pour l'instant, quelques cheveux, de beaux yeux bleus, une tonicité et un dynamisme à mettre à genoux ses parents, beaucoup de rires, énormément de sourires, plein de sons, beaucoup de babillage, des commentaires sur tout, des jambes gigoteuses, la star!!!...Colombine a 6 mois!!!!

lundi 24 août 2009

la route des vins du Maryland, samedi


En bons amateurs de vins, il était nécessaire d'aller faire le "wine trail", la route des vins, dans le Maryland. Nous sommes donc partis samedi matin tôt direction Frederick, au Nord Ouest de Baltimore, à environ une heure de route. Les sandwichs, et nos affaires pour deux jours dans le coffre, nous avons suivi Audrey, Willy et Coccie, toute mignonne, jusqu'à la première propriété viticole.

Cachée dans les collines du Mount Airy, "Elk Run", propriété viticole assez réputée dans la région, n'a rien à voir avec nos propriétés viticoles bourguignonnes ou encore moins bordelaises. Il faut déjà trouver les vignes, lesquelles, pour une région se disant viticole, ne sont pas visibles de suite. Elles ne s'étalent pas sur des kilomètres comme en France. La propriété ressemble ensuite plus à une ferme. Créee en 1983, ce qui pour nous est bien jeune, "Elk Run" propose des vins bien différents, avec une gamme assez large pour répondre à toutes les attentes des consommateurs américains. Willy et Alban ont pu choisir dans cette gamme plusieurs vins pour les goûter. Leur premier choix se porta sur un "champagne"! Oh comble pour nous, car il est effectivement interdit d'utiliser le terme "Champagne" autrement que pour les vins français du même nom produits en France dans la fameuse région de Champagne!!! Et, effectivement, ce champagne là n'avait absolument rien à voir avec notre Champagne!

La dégustation finie, Alban et Willy achetèrent deux bouteilles, sur les 6 goûtées. Nos deux compères étaient agréablement surpris des vins, plutôt bons, mais chers. Il était juste dommage que la propriété viticole s'adapte aux goûts bizarres des américains qui veulent de la fraise et autres bizarreries dans le vin et fasse beaucoup de mélanges au lieu de finalement développer des vins de bien meilleure qualité mais plus difficiles peut-être d'accès pour un palais américain.

Nous avons repris les voitures pour nous diriger vers la seconde propriété viticole, "the Black Ankle". Coincée elle aussi entre deux collines, "The Black Ankle" nous accueille avec les vignes. Cela fait plaisir à voir! Plantées en 2003, les vignes entourent la domaine. Le bâtiment de dégustation est flambant neuf. La propriété a très vite compris qu'il fallait miser sur le marketing et la communication pour attirer les amateurs de vins. Ils organisent des évènements comme une dégustation de chocolats mais aussi des visites du domaine et des dégustations des jus dans les fûts. Nous fûmes d'ailleurs heureux de voir que tous les f^ts étaient "made in France". A première vue, la propriété viticole ressemble aussi plus à une ferme. Mais la production de vin, qui augmente chaque année, est au centre de l'activité. Il y a également des chèvres, des vaches, tout est bio, et même le bâtiment a été fait de manière biodégradable. Côté vins, Alban et Willy ont beaucoup apprécié. Ils y ont vu beaucoup de potentiel. Il est vrai que "The Black Ankle" est conseillé par un eonologue français, Lucien Guillemet, qui office au Château Pouget, grand clu classé de Margaux...

Après la dégustation, nous nous sommes attablés sous un parasol et avons mangé nos sandwichs accompagnés d'une bouteille de vin du domaine.

La pluie menaçant, nous avons continué notre chemin vers "Loew Wineries". Petit domaine sans prétention, les vins ne méritaient pas spécialement le détour. Audrey et Caroline ont discuté avec un Français, alsacien d'origine, en vacances dans le coin, qui faisait également la route des vins et qui habitait Sommières juste à côté du village des parents de Willy et de celui de la soeur de Caroline. Il travaille également à la cave de Calvisson où le père de Caroline va régulièrement se ravitailler en vin!

La pluie, provenant de la tempête tropicale Bill au large des côtes américaines, tombait de plus en plus. Il était temps de rejoindre Frederick et de prendre nos quartiers au Bed and Breakfast que nous avions réservé pour la nuit.

jeudi 13 août 2009

welcome back, Ravens!


Les Ravens sont de retour après sept mois d'absence. Ils se sont, nous espérons, bien reposés de leur magnifique saison qui les avait conduits à la finale du Superbowl.

Le retour des Ravens coïncide avec la rentrée des classes, qui a lieu plus tôt aux Etats-Unis...Les petits écoliers américains rêveraient des 4 mois de vacances des écoliers français!! Baltimore attend avec impatience leur retour sur la pelouse du M&T Stadium, d'autant plus que les Orioles en baseball font une saison calamiteuse et ne passionnent pas du tout les foules. Les footballeurs américains fouleront la pelouse pour la première fois de la saison ce soir contre les Redskins de Washington DC en match de pré-saison, histoire de se défouler les jambes.

On leur souhaite en tous cas une saison aussi bonne, si ce n'est encore meilleure que l'année dernière!!!! peut-être gagneront-ils le Superbowl! Nous suivront cela de près.

Les Best Of de Baltimore

Après deux ans passés à Baltimore, nous avons désormais une petite idée de nos Best Of à Baltimore dans toutes les catégories. Nous avons repris les catégories présentées dans les deux grands magazines de la ville, Baltimore Magazine et Citypaper, qui souvent payés par les restaurants ou boutiques pour voir leur nom apparaître en premier.

Voici donc notre classement:

Meilleure raison d'habiter Baltimore: Johns Hopkins...Pour la 19ème année consécutive, meilleur hôpital des Etats-Unis dans pratiquement toutes les disciplines
Meilleur quartier: Fells Point sans aucun doute
Meilleur quartier historique: Federal Hill pour ses petites maisons anciennes au calme
Meilleur parc: Sherwood Gardens, surtout à la floraison des tulipes
Meilleure balade: la Marina entre Fells Point et Canton: belle vue sur la ville, au bord de la mer
Meilleur point de vue sur la ville: Federal Hill Parc, vue imprenable sur Downtown et le Inner Harbor
Meilleure boutique de mode: Form sans aucun doute si on a des sous, Hampden...
Meilleure boutique de chaussures: Poppy Stella à Fells Point
Meilleure boutique de chapeaux: Hat in the Belfry, Fells Point
Meilleure magasin pour bébés: The Curdoroy Button, Fells Point
Meilleure boutique de décoration: Su Casa, Fells Point
Meilleure boutique de musique: The Sound Garden, Fells Point
Meilleur caviste: The Wine Source, Hampden
Meilleur supermarché: Whole Foods, Harbor East
Meilleure pâtisserie: Chez Poupon: les éclairs au chocolat raviront les Français en manque de bonnes pâtisseries...
Meilleur pain et boulangerie: Whole Foods
Meilleur brunch: Miss Shirley's, Downtown
Meilleur restaurant: Woodberry Kitchen, mais nous n'avons pas fait le Charleston
Meilleur restaurant italien: Sotto Sopra, Mount Vernon
Meilleur restaurant de Tapas: Tapas Theatro sur North Charles Street
Meilleur burger: The Golden West Cafe, Hampden
Meilleur bar: The Slainte, surtout quand Willy y est, Fells Point
Meilleur tasse de café: Pitango sans aucun doute, du vrai café, surtout quand Guillaume y est, Fells Point
Meilleure glace: Pitango sans aucun doute, Fells Point
Meilleure Crabhouse: Mr Bill's terrasse Inn, Essex
Meilleure pizza: Iggies, Calvert Street
Meilleur crabcake: Chez Faidley's, l'institution, Lexington Market
Meilleur indien: Lumbinis sur Charles Street
Meilleur thaïlandais: Ban Thaï, sur Charles Street
Meilleur Sushi: Asahi Sushi, Fells Point
Meilleure Steackhouse: Ruth and Chris Steackhouse (mais nous n'avons pas fait les autres, beaucoup trop chères)
Meilleur magasin italien: Trinacria, Paca Street
Meilleur marché: celui sous la 83, le dimanche matin

Nous avons certainement oublié des choses, mais en tous cas, ce sont les incontournables!

mercredi 12 août 2009

let's eat crabs!


28 jours avant notre retour, nous voulions encore accompagner nos amis Audrey et Willy dans une crabhouse bien fameuse. Conseillée par les collègues de Willy au centre de rééducation d'Essex, dans la banlieue de Baltimore, Mr Bill's Terrasse crabhouse est réputée l'une des meilleures de la région.

Nous n'avons pas été déçus! Tout d'abord, l'ambiance même de la crabhouse valait le détour: des télés dans tous les coins possibles des salles qui retransmettent les matchs des Orioles et des Ravens, les belles enseignes lumineuses et colorées des bières américaines et locales, un grand bar, les jeux de loterie ou de Kéno...Bref, un bar PMU à l'américaine, à la Marylandaise. En attendant d'être placés pour manger nos crabes, nous avons siroté des boissons et le nom de Willy a vite été appelé au micro.


Nous nous sommes ensuite attablés à une grand table en bois avec un grand papier brun dessus pour la protéger des coups de maillets. Les fauteuils et les banquettes sont en sky bleu clair, les télés sont à nouveau partout. Nous avons de suite commandé une crème de crabe, excellente, bien relevée, un crabcake réputé l'un des meilleurs de la région et notre douzaine de crabes. Il faut savoir qu'il y a autant de crabcakes différents que de Maylandais, et que chaque Marylandais aura sa version DU meilleur crabcake.


Nous avons attaqué la pile de crabes et le verdict est tombé très rapidement: ils étaient effectivement très très bons, ce sont les meilleurs que nous ayons mangés. Rassasiés, nous avons quitté le restaurant dans les tous derniers! Merci une fois de plus à Audrey et Willy de nous avoir fait découvrir ce resto très local, très authentique et excellent! Les crabes sont une des traditions que nous avons oubliées sur la liste des choses qui nous manqueront!

mardi 11 août 2009

Mon Dieu!!!

On aura tout vu, ou en tous cas on pensait avoir tout vu!!!!! La connerie des américains peut aller très loin. Ce jugement peut paraître dur au premier abord, mais voici l'histoire.
Actuellement, les sénateurs sont de retour dans leurs circonscriptions pour expliquer la réforme de la santé, qui a beaucoup de mal à passer dans la société américaine. La confrontation avec les américains est plus que difficile, voire violente dans certains meetings. Beaucoup de manifestations se déroulent dans tout le pays pour dénoncer la réforme. Les américains refusent de payer pour les autres, refusent de remettre leur système en cause, le système le plus coûteux et l'un des moins efficaces au monde. Plus de 42 millions de personnes sont sans assurance et un grand nombre de personnes doivent vendre leur voiture, leur maison, pour payer des frais de santé extrêmement élevés.
Bien sûr, d'autres systèmes de santé dans le monde fonctionnent très bien, et ces réactions sont d'autant plus énervantes quand on est français et que le système de santé français est le meilleur du monde. Mais business is business et la santé aux Etats-Unis est avant tout un business.

Mais là n'est pas le plus incompréhensible. Le plus incompréhensible est cette image:


Elle circule dans les milieux républicains, est montrée à la télé dans les journaux de NBC, l'une des plus grandes chaînes américaines, et essaie de faire signifier aux américains qu'Obama, par sa réforme de l'assurance maladie, veut mettre en place un système de santé nazi. Etant donné que la réforme prévoit une couverture universelle, on ne vous dit pas ce que sont les Français dans ces cas-là!!!!!

Obama avait déjà été traité de socialiste par les républicains, l'insulte suprême. Mais là, on atteint les limites de l'acceptable! L'administration, sentant que la réforme était contestée, a mis en place un système pour que les internautes puissent dénoncer les préjugés et autres bêtises circulant dans les réunions des sénateurs ou sur internet. Mais pensait-elle à avoir à faire face à de telles attaques?????

Friday Night Lights


Depuis quelques temps et sur les conseils de nos amis Béné et Jérôme, nous nous passionnons pour une nouvelle série américaine, Friday Night Lights.

Rien à voir avec l'autre série que nous avions regardée pendant des mois, "The Wire". "Friday Night Lights", diffusée sur la chaîne NBC, se déroule dans une petite ville du Texas, Dillon, qui ne vit que pour les matchs des Panthers, l'équipe du lycée de football américain du vendredi soir. Tout s'articule autour du coach et de sa famille. En fait, le football américain, LE sport par excellence, n'est que le prétexte pour peindre la société américaine "middle class" et "lower middle class". A travers les personnages et leurs histoires, tous les sujets y sont traités: les problèmes d'assurance santé, le rapport compliqué des américains au sexe, la place de la famille, celle de la religion, omniprésente, l'armée, l'infidélité, la place des lycéens dans la société et leurs problèmes...Les personnages n'ont rien de superficiel et leur introspection est profonde.

A la base de cette série, on retrouve un livre, puis un film "A town, a team, a dream". Les dialogues de la série sont majoritairement improvisés, les acteurs ne sont pas obligés de suivre le script. Ils peuvent apporter toutes les modifications qu'ils souhaitent tant qu'ils respectent le contenu du dialogue et l'esprit de leur personnage. Cela donne effectivement à la série un rythme particulier. La série est également tournée à la façon d'un documentaire sans répétition préalable et c'est l'équipe technique qui suit les acteurs, la caméra n'est pas fixe. Les acteurs sont ici aussi libres de faire ce qu'ils ressentent. Les scènes sont filmées avec trois caméras en une prise. Le but de ce process est de créer une ambiance favorable aux acteurs, qui sont d'ailleurs excellents pour une série américaine! La majorité des décors sont réels.

Les personnages sont attachants, et on apprend beaucoup de choses sur la société américaine. Le but est de finir les 3 saisons avant que nous rentrions en France!

lundi 10 août 2009

J-30: les choses qui vont nous manquer

Certes, certaines choses ne nous manqueront vraiment pas, mais d'autres oui!
-les amis, même si on sait qu'on les reverra bientôt
-les prix en général: l'essence deux fois moins chère qu'en France, les jeans, les converses, et autres vêtements, les appareils électroniques, les restaurants, et on en passe!
-les appartements tout équipés: lave-vaisselle, cuisinière, four, lave-linge, sèche-linge, salle de fitnesse, gardienne 24h/24...On en rêvera quand on essayera d'acheter un appartement avec une cuisine équipée...
-les bons burgers: ça existe et c'est bon!
-les bons avocats; on en mangerait tout le temps: les avocats sont excellents
-Whole Foods: pouvoir faire ses courses dans un endroit où tous les produits sont bons, organiques, nous manquera
-les toilettes toujours propres partout, les women's lounges pour donner à manger aux enfants tranquillement au calme partout...
-les tables à langer partout tout le temps
-la gentillesse, la politesse, le respect des gens: pas d'agressivité, toujours des mots gentils,ce qui rendait le quotidien agréable: cela va bien changer quand nous allons arriver en France...

Et la liste peut être rallongée. Finalement, beaucoup de choses vont nous manquer, et peut-être plus que ce que nous pensons aujourd'hui!

dimanche 9 août 2009

départ: J-30: une petite idée de ce qui ne va pas nous manquer

Depuis quelques temps, nous nous posons la question de ce qui ne va pas nous manquer en étant en France.
-la mode: ce n'est pas tout, mais les tongs, shorts, baskets, joggings, chaussures horribles et autres T-shirts, mais nous avons besoin de voir un peu autre chose!!!
-Baltimore city; ce n'est pas tout, nous y avons passé de bons moments, nous y avons trouvé nos repères, nous en gardons un bon souvenir, mais nous avons fait le tour
-les machines à laver qui ne lavent pas
-une certaine nourriture, de très mauvaise qualité, car ne nous trompons pas, on peut très très bien manger aux Etats-Unis
-les prix internet: 100 dollars pour avoir une connexion qui sauté souvent, avec seulement la télé et pas le téléphone illimité comme chez free, cela ne nous manquera pas!
-l'état des routes: un pneu crevé, les jantes déjà un peu abîmées: à force de se prendre des gros trous de partout, on aimerait faire payer les réparations par la ville de Baltimore pour ne pas entretenir les routes!On a hâte de retrouver les tapis roulants français!
-les crevettes et les volailles au goût de javel au pire, sans goût au mieux! Vivement un bon poulet de Bresse et un bon plateau de fruits de mer avec des vraies crevettes!
-les publicités: à part quelques exceptions, les publicités sont catastrophiques.
-les infos à la télé: ou comment ne donner aucune information importante ou intéressante
-le climat de Baltimore: 37° au thermomètre, 40° en ressenti, 90% d"humidité, on aimerait pouvoir sortir un peu plus souvent!!
-une certaine mentalité américaine, très refermée sur elle-même, extrêmement conservatrice
-le politiquement correct tout le temps: un peu de spontanéité fera du bien

D'autres choses ne nous manqueront certainement pas, mais voilà déjà une petit idée!

mercredi 29 juillet 2009

frais de santé/ la réforme du système de santé d'Obama

En rangeant les papiers cet après-midi, nous nous sommes "amusés" à calculer les frais de santé depuis un an pour tous les trois.
Le total donne le vertige, c'est le prix d'une très très belle voiture ou d'un bel apport pour un appartement....Plus de 48000 dollars...Sont compris dedans l'accouchement bien sûr, le suivi de la grossesse, la prise en charge aux urgences de Caroline il y a un an, les visites chez le pédiatre pour Colombine avec les vaccins et les soins dentaires d'Alban....

Rappelons que Johns Hopkins Hospital, meilleur hôpital des Etats-Unis pour la 19ème année consécutive, a une politique d'hôpital public. Les frais médicaux y sont moins élevés que dans une clinique ou un autre hôpital. Il n'empêche, si nous avions du payer cette somme-là...Il vaut mieux ne pas y penser.

Ce calcul intervient alors que Barack Obama est en train de se battre pour mettre en place un système de soins universel. Il se heurte contre un mur, celui des américains qui ne veulent pas payer pour les autres, celui des lobbys des pharmacies, des médecins, des assurances santé qui refusent de changer le système, aujourd'hui plus apparenté à Wall Street qu'à la santé. Business is business.

Obama avance des chiffres qui font peur, quand on connait combien coûte la santé aux Etats-Uni: chaque jour, 14 000 Américains perdent leur assurance. Depuis septembre 2008, 5 millions de personnes sont ainsi venues grossir les rangs des quelque 47 millions d'Américains sans assurance. Ce plan coûtera des millards de dollars. Beaucoup de sacrifices pourraient être demandés comme pour les médecins être payés non pas à l'acte mais à la qualité....

Il y a encore beaucoup de chemin à faire...

lundi 27 juillet 2009

formalités pour un déménagement à l'étranger

A un peu plus d'un mois de notre retour en France, nous sommes en plein dans les formalités nécessaires pour rentrer, et cela juste pour le déménagement.

Ayant accumulé tout de même beaucoup de choses pendant nos deux ans aux Etats-Unis (et encore, nous nous sommes retenus...), nous devons envoyer des cartons par bateau car tout ne rentrera pas dans les valises. Il faut savoir que pour envoyer des cartons, il faut faire un inventaire de biens pour la douane française. Il fait en clair lister tout ce qu'il y a dans les cartons, avec la valeur, afin que la douane française accepte les cartons sur le territoire. Caroline, ayant commencé les cartons depuis quelques temps sans avoir listé les objets à l'intérieur, doit tout rouvrir et tout lister sur un document excel. Grrrr.

Pour la beautiful lady, qui partira également par bateau, elle doit figurer sur l'inventaire des biens afin de pouvoir être dédouanée à l'arrivée. L'inventaire doit être accompagné de la carte grise américaine, de la facture pour prouver que nous avons bien payé les taxes dessus, et le certificat de conformité partiel promulgué par Audi France.
Ce certificat est extrêmement important car il permet l'immatriculation de la voiture en France. BIen sûr, les constructeurs acceptent au mieux de donner un certificat de conformité partiel, pour les modèles existant en France, ce qui est le cas pour notre beautiful lady ou même pour l'adorable Coccie bleue d'Audrey et Willy. Nous aurons tout de même quelques modifications à faire faire suite au passage de la voiture aux mines mais elles seront mineures (ceintures de sécurité, phares, moteur qui est bridé ici). Nous déconseillons fortement de ramener une voiture qui n'existe pas en France, sous peine de très grosses modifications ou d'acheter une BW car BMW refuse de donner des certificats de conformité, même partiels.

L'inconnu reste les formalités à faire à l'arrivée, pour récupérer la voiture! La suite dans deux mois!!!

vendredi 24 juillet 2009

évenement footballistique à Baltimore

Grand évènement ce soir à Baltimore: deux des plus grandes équipes de football européennes, Milan AC et Chelsea, vont s'affronter au M&T Bank Stadium à Baltimore!!! La ville n'est pas du tout habituée au ballon rond et à son ambiance puisqu'elle est beaucoup plus connue pour ses équipes de football américain et de baseball que pour le football tout court! Même si le sport roi en Europe commence à avoir de plus en plus de supporters aux Etats-Unis, il reste encore bien mineur...

D'ailleurs, le stade a du subir un grand changement: une pelouse a du être placée dans le stade pour créer une pelouse de foot. Plus de 70000 supporters sont attendus ce soir, dont nos amis Audrey et WIlly et Fred, grand supporter d'Arsenal. Les supporters viennent du monde entier, une aubaine pour Baltimore, ses bars, ses hôtels, ses restaurants, qui n'aurait peut-être pas attiré tous ces touristes sans ce match. Les autorités de la ville se frottent les mains et compteront les dollars! Willy, au Slainte, bar du foot à Baltimore, attendait un grand nombre de personnes aujourd'hui et a même été interviewé et photographié pour le Baltimore Sun!

Dans tout ceci, on oublie le sport en lui-même, les journaux font à peine cas des joueurs, du jeu et de l'affrontement des deux équipes avec les meilleurs joueurs du monde! Alors, qui va gagner????

mercredi 22 juillet 2009

14 juillet: dernière journée à SF: Pacific heights


Pour notre dernière journée à San Francisco, nous avons décidé de calmer un peu le rythme. Le matin, petit déjeuner au "café de la presse" avec d'excellents croissants, dans la rue française, où se trouve également le consulat, puis shopping vers Union Square pour les mamans et visite de Chinatown pour les papas.

L'après-midi, nous sommes allés dans le quartier très résidentiel et plein de charme avec ses rues très pentues bordées d'élégantes maisons aux teintes pastels et à la vue sublime sur la baie. Les prix y atteignent des sommets vertigineux. D'ailleurs, des personnes du show biz, du monde du cinéma habitent Pacific heights. Il va bien sûr de soi que le consul de France a sa résidence là-bas, avec vue sur le Pacifique...On ne plaint pas ce cher David Martinon envoyé à San Francisco par Sarkozy...Ce quartier a également une vie, grâce aux nombreux restaurants et aux belles boutiques de créateurs dans la rue principale.



De là, nous sommes descendus vers la Marina, qui se trouve au pied de Pacific Heights. La marina avait beaucoup souffert lors du dernier tremblement de terre de 1989, mais a été reconstruite de suite. De nombreux bateaux, à la lisière d'un parc offrant une vue magnifique sur le Golden Gate Bridge, appartiennent aux résidents fortunés de Pacific Heights.

De là, nous sommes retournés sur Fishermann's warf pour dîner une dernière fois, avec vue sur la baie.
Nous sommes repartis de San Francisco avec une envie folle d'y retourner, d'apprécier l'art de vivre des San Franciscains, de flâner dans la ville, d'admirer les nombreuses vues sur le Pacifique. San Francisco nous aura enchantés.

mardi 21 juillet 2009

13 juillet: Painted Ladies, Haight Hashbury, Golden Gate Park, Mission, Castro


Après deux jours de pause dans notre découverte de la ville, nous sommes repartis dans les rues pentues de San Francisco.
Au programme de cette journée, certains des quartiers les plus connus, qui ont fait San Francisco.

Après un trajet en bus jusqu'à l'autre bout de la ville, notre première halte fut Alamo Square. De là, nous avions la vue sans doute la plus connue de tout San Francisco, avec au premier plan le parc, au deuxième les fameuses Painted Ladies et en troisième plan la ville. Les painted ladies sont les quelques maisons victoriennes rescapées du séisme de 1906. Nous nous serions crus dans "Full House"!!! La vue est effectivement magnifique. Les bus de touristes troublent malheureusement la tranquillité de ce quartier aux belles maisons. Ce parc donne en tous cas définitivement envie de vivre à San Francisco.


De là, nous avons traversé une partie du Golden Gate Park pour accéder au quartier mythique de Haight Hashbury. C'est là qu'est née une grande partie des mouvements culturels, comme celui des hippies, des skinheads et les raves. Après avoir eu son apothéose en 1967 avec le "summer of love", le quartier se dégrade. Aujourd'hui rénové, il y règne toujours une ambiance très bohème avec des boutiques totalement farfelues, le disquaire indépendant le plus grand des Etats-Unis. Le quartier offre également une brochette de très belles maisons victoriennes car il a été très peu touché par le séisme de 1906.




Haight Hashbury se trouve également à la lisière du Golden Gate Park. C'est l'un des plus beaux parcs paysagers des Etats-Unis, faisant largement concurrence à Central Park à New York, en plus grand! On y trouve des musées, deux stades, un lac, une roseraie, un très beau jardin botanique, des serres, de nombreuses pistes cyclables et surtout un magnifique jardin de thé japonais. On peut y boire en toute sérénité de l'excellent thé au jasmin admirer les bonsaïs somptueux, les ruisseaux, les bassins, les petits ponts, les pagodes. Décidément, il fait vraiment bon vivre à San Francisco!

De là, nous sommes passés devant l'hôpital de San Francisco, faisant partie de l'Université, UCSF, troisième des Etats-Unis. Nous avons ensuite pris un tramway et avons rejoint le quartier très connu de Castro en passant par en endroit nettement moins fameux, Noe Valley. C'est un petit quartier plein de verdure où l'on déambule tranquillement entre les belles maisons.
Après Noe Valley, nous entrons dans Castro proprement dit. Castro est surtout connu pour être le village des homos. La grande tolérance des habitants de San Francisco a attiré les homosexuels de tout le pays, quand l'homosexualité était encore illégale. Ils représentaient dans les années 70 25% de la population entière de la ville! Castro était réputé le quartier le plus vivant. Aujourd'hui, Castro s'est assagit mais reste encore un quartier mythique en avance sur toutes les lois des Etats-Unis.

Après Castro, nous atteignons le quartier de Mission. Berceau historique de la ville, c'est ici que la première mission a été ouverte, c'est ici que la ville a été créée. C'est également le quartier hispanique, l'un des plus grands quartiers de San Francisco, et aussi l'un des plus animés. Beaucoup de restaurants, de bars, de belles maisons colorées, des parcs où les San Franciscains pique-niquent le soir, la vue sur la ville...Sympa! Un art de vivre qui saute aux yeux très rapidement quand on se promène...