mardi 29 décembre 2009

clotûre du blog


Nous allons bientôt passer la nouvelle année, nous serons bientôt en 2010. Ce sera pour nous une année de changement, une de plus et en même temps celle où nous nous installerons un peu enfin.

Il est temps maintenant de clôturer ce blog, après deux ans d'écriture, de partage avec nos lecteurs de nos expériences, de nos pensées, de nos moments passés aux US, de nos expériences, de nos voyages. Baltimore, les Etats-Unis, ainsi que tous ceux que vous avons rencontrés là-bas font désormais partie de nous.

Nous remercions tous ceux qui nous ont suivi pendant tout ce temps, qui ont lu ce blog, en espérant qu'il vous aura apporté quelque chose. Nous le laissons en ligne pour que les expatriés futurs à Baltimore puissent y trouver des informations.


Bonne continuation à tous!
Caroline, Alban et Colombine

lundi 14 décembre 2009

le syndrome d'expatrié...

On ne le sait que quand on le vit: le départ dans un pays étranger est difficile: on recommence tout de zéro, on découvre une nouvelle culture, de nouvelles habitudes, il faut trouver ses repères dans une nouvelle ville, dans un nouveau pays. On doit faire plein de démarches administratives pour exister dans ce pays étranger. Puis on s'habitue à tout cela, on se crée une nouvelle vie, on a de nouveaux amis.

Puis on "rentre" chez nous. Car finalement, même si on vit dans le pays étranger, même si c'est chez nous car c'est là qu'on a notre vie, il manque toujours quelque chose, notre pays d'origine nous manque. On est content de rentrer.

Mais en fait, le retour dans notre pays d'origine est encore plus difficile que le départ. On croit que tout va être pareil que lorsqu'on est parti. On croit qu'étant donné qu'on est Français, on existe toujours. En fait, non. Rebelote. On recommence tout de zéro: les démarches administratives, sécurité sociale, assurances, adresses, déménagement, dans le meilleur des cas, on peut rentrer chez soi. Il faut retrouver ses habitudes, ses repères, on croit tout retrouver comme avant, mais il y a des choses qui ont changé: les lieux, les gens, nous-mêmes. On est partis, la vie a continué ici, les gens ont continué et nous, on a vécu autre chose et personne ne nous demande des détails. Et c'est là le plus difficile, il est impossible réellement de partager avec les personnes qui ne sont pas parties ce qu'on a vécu, alors qu'on adorerait raconter tout ce qu'on a fait.

C'est le syndrome de l'expatrié...

lundi 7 décembre 2009

la beautiful lady et la DRIRE

Nos aventures concernant l'homologation de notre beautiful lady ne faisaient que commencer!! Après avoir récupéré la voiture au Havre, nous avons monté le dossier en vue de l'homologation de notre voiture par la Drire, plus connue sous le nom des Mines. Pour envoyer le dossier, il faut passer par la préfecture de police de Paris et attendre...3h00 pour accéder au guichet unique pour les importations de voiture; Il n'est pas possible d'envoyer le dossier soi-même à la Drire.

Le dossier se compose d'un formulaire trouvé sur le site de la Drire avec toutes les informations techniques de la voiture, la carte grise américaine, le bon de douane. Après l'envoi du dossier, il faut attendre un mois avant la convocation pour visite de la Drire. Cela pose en soi un premier problème puisque les plaques en WW ne sont valables qu'un mois, renouvelables une seule fois. Nous sommes donc repartis trois semaines plus tard à la préfecture de police pour faire renouveler nos plaques, attendre 2h00, retourner au même guichet et payer à nouveau 50 euros.

Un mois plus tard, nous étions convoqués à la Drire à Nanterre pour montrer la voiture. Le technicien a regardé la beautiful lady sous toutes les coutures....Caroline le regardait avec inquiétude, en se demandant si elle allait devoir faire modifier toute la voiture!!!!!! Le couperet est tombé: le bloc des phares arrière car les feux anti-brouillard ne sont pas intégrés dedans et les clignotants sont rouges, et la glace du rétro avant droit car elle est grossissante, ce qui n'est pas valable en France. Ouf!!!!

Il ne nous reste maintenant que deux semaines pour faire faire les modifications sur la voiture, la faire passer au contrôle technique volontaire, prendre des photos des modifications, envoyer tout cela à la Drire, attendre le papier d'homologation de la Drire et faire immatriculer définitivement la voiture!!!! Le 24 décembre, les plaques WW ne seront plus valides...Une course contre la montre que nous espérons gagner...Mais ce sera dur...

jeudi 5 novembre 2009

les procédures de l'administration française pour importer une voiture

Un peu plus d'un mois après l'envoi de la voiture du port de Baltimore, nous sommes allés au Havre de Paris en train pour aller récupérer notre beautiful lady.
Munis de tous les papiers nécessaires, nous sommes d'abord allés, à pied, au siège de la société qui réceptionnait les voitures au port du Havre. Très pros, ils nous ont donné le "bon à enlever" nécessaire aux formalités de la douane française.
De là, nous sommes repartis à pied toujours vers la douane qui se trouvait de l'autre côté de la rue. Nous avons été très bien accueillis et dirigés vers un bureau où nous devions faire dédouaner la voiture.

Les papiers nécessaires au dédouanement de la voiture sont:
-pièces d'identité
-inventaire des biens sur lequel figure la voiture et sa valeur
-la carte grise américaine de la voiture
-une preuve de résidence aux Etats-Unis de plus d'un an
-une preuve de changement de résidence pour la France: un papier visé de l'ambassade de France aux US fait parfaitement l'affaire
-des justificatifs de domicile en France
-le bon à enlever provenant de la société de transport de la voiture
-le papier de conformité partielle de la voiture fourni par le constructeur de la voiture

Après avoir donné tous ces papiers, le douanier nous a remis un certificat de dédouanement, et nous sommes repartis cette fois-ci vers la sous-préfecture du Havre pour avoir un numéro d'immatriculation en WW.

Là, le déroulement des évènements s'est corsé. Pour sortir la voiture du terminal, il fallait des plaques d'immatriculation. Pour avoir des plaques d'immatriculation, il faut aller à la préfecture et tomber dans les bons horaires...8h30-11h30...Nous sommes arrivés devant la sous-préfecture à 11h45...Nous avons du faire des pieds et des mains pour être reçus à la réouverture à 13h00 en expliquant notre cas. Après deux heures d'attente, nous avions notre nouveau numéro d'immatriculation WW, valable un mois le temps de faire les démarches auprès de la DRIRE.
Le plus dur restait à faire: trouver un garage le plus proche qui accepte de nous faire des plaques d'immatriculation au format US, carré...Impossible...
Le temps pressait, il fallait se rendre au terminal. Nous avons appelé en urgence le taxi qui devait nous amener dans le terminal du port pour récupérer notre voiture. Arrivés à bon port, nous avons été accueillis par un docker qui nous a amené à notre voiture, garée gentiment entre une mustang et une autre voiture en provenance des Etats-Unis! Sans plaques d'immatriculation, en bon état, juste un peu sale, notre beautiful lady a démarré au quart de tour! Aidé du docker qui avait l'habitude d'accueillir des particuliers sans plaques d'immatriculation, nous avons "bidouillé" des plaques à l'aide d'un marqueur, de feuilles de papier et d'un autocollant utilisé sur les colis Fedex ou colissimo!

Avec nos plaques d'immatriculation système D, nous avons pris la route de Paris...Observés avec attention par tous les gendarmes que nous croisions sur la route!!

10 septembre 2009: bye bye les Etats-Unis!!!!

Après deux ans passés à Baltimore, il était temps de rentrer en France. Le contrat d'Alban allait prendre fin et de beaux projets nous attendaient en France.
Après avoir envoyé la voiture et des cartons direction Le Havre, après avoir vendu et déménagé les meubles du 25ème étage au 15ème étage à une Française qui arrivait en postdoc à Johns Hopkins, nous avons chargé la Coccie avec toutes nos valises, le siège bébé, la poussette et nous avons passé une toute dernière soirée en compagnie de nos amis chers Audrey et Willy.

L'avion était le 10 septembre à 18h00 à Washington Dulles. Audrey et Jérôme avaient proposé de nous emmener à l'aéroport. Les deux voitures bien remplies, nous avons laissé Baltimore derrière nous.
Bien sûr, nous étions en surcharge sur une partie des valises, bien sûr, puisque comme les vacanciers, nous n'avions le droit qu'à 23kg x 2 chacun, rien pour Colombine, qui avait juste droit à sa poussette ou son siège bébé. Bien sûr, l'hôtesse nous a fait ouvrir tous les bagages...bien sûr, nous n'avions rien pu bouger, els valises étant complètement bondées et crées comme cela. Et bien sûr, nous avons du payer un complément.
Il est également assez difficile de passer avec un bébé à la sécurité. Entre la poussette qu'il faut plier pour la passer dans le laser, les chaussures à enlever, même celle du bébé, toutes les affaires à sortir, les biberons à passer à un détecteur, ainsi que le lait, le passage à la sécurité relève du parcours du combattant.

Une heure plus tard, nous prenions place dans l'avion d'Air France, direction Paris. Nous avons atterri le lendemain à CDG.

jeudi 1 octobre 2009

envoi de la voiture en France: toute une série TV!!

La veille de notre départ définitif des US, le 9 septembre, nous avions rendez-vous pour apporter notre voiture au port de Baltimore. Nous avions fait appel à un transporteur spécialisé dans l'import-export de voitures pour envoyer notre beautiful lady en France.

Il était pour nous intéressant d'acheter une voiture aux US et de la ramener en France. En effet, les prix de vente des voitures sont à la base moins chers aux Etats-Unis, même sur une voiture allemande, fabriquée en Allemagne pour le marché américain. De plus, étant résidents de plus d'un an à l'étranger, la voiture ayant plus de 6 mois et figurant sur l'inventaire de nos biens, nous pouvions être exonérés des taxes et autres frais de douane à l'arrivée en France; Seules quelques modifications seraient à faire sur la voiture.

Par expérience, c'est également moins difficile d'envoyer une voiture par bateau que des cartons.
L'entrée au port de Baltimore étant très réglementé, nous avons du faire appel à un" escort service", des personnes qui connaissent le terminal sous toutes ses coutures, et qui vous font rentrer. Nous avions rendez-vous au "travel plaza", devant le Mc Donalds. Malheureusement, seule une personne pouvait entrer dans le terminal; Caroline a du alors rester avec Colombine au Mc Donalds, en attendant....De son côté, Alban a vécu une expérience digne d'une grande série TV ayant eu toutes les récompenses possibles, saison 2...Il s'est retrouvé comme dans The wire!!!!

Alban a suivi la personne de " l'escort service" jusqu'aux portiques de sécurité. Il y en avait trois, tous très hauts car prévus pour des camions. Il fallait monter sur une échelle pour appuyer sur le bouton et demander l'autorisation d'entrée dans le terminal. Après les trois portiques de sécurité, ils sont arrivés sur une énorme plateforme où ils ont laissé la beautiful lady, sans plaques d'immatriculation, au milieu de Porsche et autres très belles voitures. Cela a rassuré un peu Alban qui se disait que si les dockers devaient s'amuser avec des voitures, ce ne serait pas la nôtre. Au loin, il y avait une livraison d'immenses moissonneuses batteuses Caterpillar.

Le mieux arrivait: le contact avec les dockers des bureaux fut mémorable: comme dans The Wire: syndicalisés, grévistes, ne faisant rien, alcooliques...Alban se crut comme dans la série. La personne l'accompagnant lui fit donner tous les papiers de la voiture pour autoriser l'export. Quelques tampons, et ce fut fini. Il valait mieux, il était 11h30 du matin, et comme la veille avait été un jour férié, les hommes n'avaient pas eu leur pause déjeuner, il fallait donc qu'ils prennent deux heures de pause déjeuner.

Une heure et demie plus tard, Alban retrouvait Caroline au Mc Donalds...Notre beautiful lady partait quelques jours plus tard sur un bateau direction Le Havre.

vendredi 4 septembre 2009

dîner en amoureux


Il y a deux semaines, lors de notre dîner d'adieu avec nos amis français, nous avons reçu en cadeau un dîner au Charleston, réputé être le meilleur restaurant de la ville, et même de la région. Hier soir, nous nous sommes habillés, nous avons amené Colombine avec ses jouets chez ses babysitters Audrey et Willy et nous sommes allés au Charleston.

Situé dans le quartier chic de Harbor East, le Charleston est tenu par Cindy Wolf aux fourneaux, et Tony Foreman pour les vins. Le restaurant se veut grande classe: ambiance tamisée, beaux fauteuils, belles tables bien dressées, nappes blanches, couverts en argent, belles assiettes aux armoiries de Cindy Wolf, décoration contemporaine. Nous avons été attablés dans un petit coin tranquille, avec la carte des vins à étudier. Tony Foreman, le sommelier, a fait son école à Colmar, Alsace et la carte des vins est effectivement exceptionnelle. En guise d'apéritif, Alban a choisi une coupe de champagne et Caroline, très peu habituée à boire de l'alcool, a préféré un cocktail sans alcool. Puis le maître d'hôtel a amené les menus. Nous avions le choix entre 3, 4, 5 et 6 plats, sans le dessert. Le maître d'hôtel nous a fait remarqué qu'il s'agissait de petites portions gastronomiques, et qu'il conseillait donc minimum 4 plats. Nous sommes aux Etats-Unis et les américains ont l'habitude de grosses portions, il était donc nécessaire de faire la mise au point...

Nous avons choisi 4 plats, tous effectivement très travaillés, très bien présentés, légers, avec un grand nombre de saveurs. Pour Alban, chaque plat était accompagné d'un verre de vin différent. Au bout des 4 plats, Alban a encore pris du fromage, et ensuite un dessert, accompagné de Caroline. L'assiette est effectivement très belle. A notre avis, côté assiette, le Charleston équivaut à une étoile Michelin, en sachant que le Michelin est très exigeant. Côté vins, Alban portait à croire que la carte n'était pas loin d'un trois étoiles Michelin. Côté service, on reste dans le une étoile Michelin.

Quelques différences avec un grand restaurant français: la quasi présence du service. Autant en France, les serveurs sont très discrets, on ne les voit pas, on ne les entend pas. Là, on est coupés régulièrement car ils désirent savoir si tout va bien, on entend leurs pas lourds sur le sol et on les entend discuter avec les autres convives. Mais c'est synonyme d'un excellent service à l'américaine. Par ailleurs, l'ambiance, même si elle est plus feutrée, plus calme que dans un autre restaurant américain, même haut de gamme, elle reste beaucoup plus bruyante qu'un grand restaurant français. Ce n'est pas du à l'accoustique, mais au fait que les américains ne peuvent pas s'empêcher de parler et rire très fort...

Sinon, à part cela, c'est effectivement le meilleur restaurant que nous avons fait aux Etats-Unis, Il y flotte un air français, du à la qualité et au niveau de l'assiette et des vins. Très grande classe, une grande exception américaine. Merci encore à nos amis de nous avoir donné l'occasion d'aller dîner dans ce restaurant fameux pour notre dernière sortie à deux à Baltimore. Merci également à Audrey et WIlly d'avoir gardé notre petit bébé gigoteur!!!