samedi 26 avril 2008: soirée mémorable

En trois jours, nous venions de faire Manhattan à pied. Seuls restaient les quartiers de Chelsea, East Village, puis Harlem et Brooklyn. Nos pieds avaient gonflé, et avançaient tous seuls. Dans les fous furieux, demandez les mariés et la copine!!!!!

Bref, ce samedi soir, nous changions d'atmosphère. Dans notre petit hôtel/auberge de jeunesse aux lits superposés et aux salles de bains dans le couloir, nous nous sommes changés: tenue de soirée/ tailleur, talons hauts (oups les pieds....) costume/ cravate. Nous avons délaissé nos pieds et le métro pour prendre un fameux taxi new yorkais jaune. Les new Yorkais ne se déplacent qu'en taxi. Contrairement à Paris où il faut attendre deux heures aux heures de pointe pour avoir un taxi et payer ensuite 50 euros pour une petite course, il suffit à New York de héler un taxi, il y en a partout tout le temps. Les prix défient bien sûr toute concurrence!!!

Tels de vrais New yorkais, bien habillés, dans notre taxi jaune, nous voici partis pour le Lincoln Center, en travaux comme tout New york. C'est un ensemble de salles très modernes, inauguré en 1966, l'un des plus grands centres culturels au monde, antre de la fameuse Julliard music school (un des plus grands conservatoires au monde), du New York Philarmonic et du Metropolitan Opera, deux institutions musicales. C'est sur l'emplacement actuel du Lincoln Center qu' a été tournée la comédie musicale West Side Story, à l'époque où le quartier était encore très pauvre.
Nous avions rendez-vous avec Mozart pour assister à la Première de l'opéra "l'enlèvement au sérail" au Metropolitan Opera.
Le foyer est décoré par des peintures de Chagall, au mur se trouvent des lustres superbes en cristal autrichien. Le plafond du foyer et de la salle en elle-même est peint de feuilles d'or, rien que ça...Surtout quand on pense que la salle a été construite avec uniquement des dons. Nous sommes aux Etats-Unis, à New York, dans un des plus grands opéras du monde.

"L'enlèvement au sérail" est un opéra-bouffe doté du génie de Mozart, trop de notes, soi-disant, une énergie, un humour typiquement mozartien. Il contient les arias les plus difficiles pour une soprano, les notes les plus basses pour une basse. Mozart dans toute sa simplicité difficile. Les interprètes étaient bien sûr excellents, rien à redire. L'oeuvre est belle. Nous avons juste été un peu déçus par le comportement des américains, consommateurs d'abord, qui partent de suite dès la dernière note jouée sans offrir aux artistes des rappels dignes de leur talent. C'est fini, il faut passer à autre chose et consommer autre chose. Dommage. En France, il y aurait eu beaucoup de saluts de tout le choeur, des chanteurs, de l'orchestre.

Après ce moment mémorable, surtout pour Elisabeth qui vivait son premier opéra, nous sommes allés boire un cocktail au 35ème étage de l'hôtel Mandarin, dans les tours du Time Warner Center. Cela se fait beaucoup d'aller boire un cocktail dans les airs, vue imprenable sur New York. Au menu, un Manhattan pour Alban, deux metropolitan pour Caroline et Elisabeth, bien enfoncées dans des grands fauteuils, avec la vue sur Central Park. Une belle soirée qui achevait trois jours de folie new yorkaise. Le lendemain allait être plus calme.

Nous sommes redevenus Cendrillon après avoir hélé un taxi devant le Madarin hôtel pour repartir dans notre petit hôtel dans Uppe West Side. Nous avons enlevé nos habits de soirée pour laisser reposer nos pieds très fatigués.