Dans notre chambre d'hôtel, à Boston, nous avons regardé le premier débat présidentiel télévisé entre Barack Obama et John McCain organisé à l'Université d'Oxford dans le Mississipi.
Ce qui nous a surpris en premier lieu, c'est le respect que chaque candidat avait l'un envers l'autre, chose que nous connaissons peu en France lors de débats politiques. Pas un mot plus haut que l'autre, chacun présentait ses idées posément, calmement. Obama était plus vif, plus énergétique, plus à l'aise, s'adressant directement aux auditeurs et à Mccain, qui ne levait pas les yeux.
Les domaines de discussion prévus étaient la politique étrangère et la sécurité, mais vu la situation financière, l'économie a longuement été évoquée par les deux candidats. Le thème a donc été abordé d'emblée, le journaliste Jim Lehrer demandant aux candidats quelles étaient leurs positions vis-à-vis du plan de relance de l'administration Bush, et quelles étaient leurs propositions pour sortir dela crise. Pour Obama, cette crise est le verdict final de la présidence Bush, huit ans de politiques ratées soutenues par le sénateur McCain. Les deux candidats ont détaillé leurs réponses pour venir à bout de la crise, notamment leurs propositions fiscales. John McCain a accusé son rival de vouloir augmenter les dépenses publiques, alors que lui prône une baisse de celles-ci, ainsi qu'une baisse des impôts, pour relancer l'économie. Barack Obama a répondu en soulignant qu'il n'augmenterait pas les taxes pour les familles qui gagnent moins de 250 000 dollars par an, répétant que cette crise est le résultat d'une politique de dérégulation soutenue par John McCain.
Le deuxième thème était l'Irak et l'Afghanistan, et là, une fois de plus, les deux candidats n'étaient pas d'accord. C’est d’ailleurs le sénateur de l’Arizona qui a attaqué le premier, accusant son rival d’avoir voulu couper les fonds des soldats en Irak. "Nous sommes en train de gagner en Irak", a-t-il lancé, avant de réaffirmer son soutien à la stratégie d’augmentation des troupes, initiée par le général Petraeus. Obama a rappelé qu’il avait été contre le déclenchement de cette guerre, qui selon lui avait détourné l’attention des Etats-Unis du véritable problème, l’Afghanistan.
Au final, pas vraiment de vainqueur. Chacun est resté fidèle à lui-même, à ses idées, à son programme démocrate ou répbublicain. Ce sont deux Amériques qui s'affrontent dans deux candidats complètement différents.
Le prochain débat aura lieu entre les deux candidats à la vice-présidence,.
1 commentaire:
Et bien dites-moi, vous vous êtes déchainés pour "rattraper" votre retard sur le blog :-)
Repose-toi bien Caro et au plaisir de vous lire!
Bisous de EJF à C&A
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