Après 8 mois de suivi de grossesse dans le meilleur service de gynéco-obstrétrique du pays, nous avons pu noter des différences assez importantes entre la France et les Etats-Unis:
-moins d'explications, moins de conseils de la part des infirmières et des médecins: au début, ça manque, puis finalement, on se dit que tout va bien
-moins de médicalisation; si la grossesse se passe bien, pas besoin de faire 36 examens. Finalement, nous n'avons pas ressenti le besoin d'avoir une troisième échographie au troisième trimestre: tout va bien, le bébé est en bonne forme et en bonne position, et l'évolution est normale
Hopkins a une politique d'accouchement naturel, ce qui nous convient plutôt bien: pas de césarienne si ce n'est pas nécessaire (comme dans les cliniques privées au contraire), pas d'épisiotomie ou de forceps si ce n'est pas extrêmement nécessaire.
Les cours de préparation à l'accouchement, non pris en charge par l'assurance et coûtant 200 dollars les 4 cours de 2h00 (ah la sécurité sociale), vont dans le même sens: en aucun cas ils ne pousseront à prendre la péridurale pour soulager les mamans lors de l'accouchement. Par contre, il est important de protéger les sièges de la voiture si jamais la poche des eaux se perce lors d'un trajet en voiture...Ils conseillent donc de mettre des bâches et des grandes serviettes absorbantes pour éviter de tâcher et détruire les sièges. Ah la voiture, symbole même de la réussite américaine!! Idem, comme la future maman peut vomir plusieurs fois lors du trajet vers l'hôpital, il est nécessaire d'avoir un sachet ziploc avec une petite serviette et une bouteille d'eau pour s'essuyer le visage et stocker le sachet avant de pouvoir le jeter. Tout cela dans le but de protéger la voiture au maximum. Il était donc prioritaire de nous expliquer tout cela avant les techniques de respiration pendant le travail.
Intéressant! Nous avons également tout appris au sujet de l'infirmière qui nous donnait les cours: 43 ans d'activité, 64 ans (ah la retraite à 55 ou 60 ans en France), tous ses diplômes, ces certifications, ses expériences, ce pour quoi elle était arrivée à faire des accouchements naturels, ses enfants. Nous sommes aux Etats-Unis, et l'expérience prône sur la théorie.
Au final, après 8 mois de prise en charge, et à moins d'un mois de la naissance de notre bébé, nous n'avons pas eu l'impression d'un manque quelconque ou d'une mauvaise prise en charge de la grossesse, justement moins de stress du à moins de médicalisation; une femme enceinte n'est pas une femme malade, même si elle n'est pas toujours très en forme. La seule chose qui ait pu nous manquer est d'avoir des explications dans notre langue maternelle sur un sujet qui ne nous était jusqu'à présent pas familier!
Puttin' the Charm in Charm City...
Il y a 14 ans
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