Hier soir, à 20h00, heure de grande écoute, George W. Bush a fait ses adieux aux américains après 8 ans de présence à la Maison Blanche.
Aucun regret, aucune amertume, mais un exercice d'autosatisfaction pour défendre un bilan, selon Bush, "solide". Sa seule erreur aurait été de reconnaître trop vite la victoire américaine en Irak en apposant une banderole "mission accomplie" sur un porte-avion.
Si on ignore: -la menace du 11 septembre non prise en compte -les attentats du 11 septembre -la guerre embourbée en Irak -le mensonge sur les armes de destruction massive -Guantanamo, Abu Ghraib et la torture exercée là-bas -la gestion catastrophique de l'ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans -le réchauffement climatique que les Etats-Unis n'ont pas pris en compte -le désastre économique avec la crise des subprimes -la chute vertigineuse des marchés financiers... les deux mandats Bush seraient peut-être passés inaperçus.
Mais on peut y rajouter: -une dette historique de plus de 10 000 millions de milliards de dollars, alors que Bill Clinton avait laissé un surplus de plus de 700 milliards de dollars -un chômage à son plus haut niveau depuis 26 ans -des milliers de personnes jetées hors de leurs maisons -des créations d'emploi 6 fois plus basses que pendant l'ère Clinton -plus de 5 millions d'américains qui sont tombés dans la pauvreté -7 millions d'américains en plus sans assurance santé -plus de 4000 morts en Irak -plus de 30 000 soldats américains blessés -la mort de dizaines de milliers d'Irakiens, et le déplacement de 4 millions de personnes. La guerre en Irak a coûté jusqu'à présent 3 millions de milliards de dollars. Tout cela en 8 ans
Bush a nié avoir contribué à diminuer l'autorité morale des Etats-Unis dans le monde, dont l'image est actuellement très mauvaise. Il a défendu son équipe et ses décisions diplomatiques, et a même ironisé sur tous les problèmes qu'il avait eu à gérer. Il a évoqué sept ans sans autre attaque terroriste, une Amérique plus en sécurité, une réforme des services de renseignements, deux jeunes démocraties en Irak et en Afghanistan, une aide pour combattre le sida en Afrique et pour l’école publique aux Etats-Unis...Il est fier de ce que l'administration Bush a accompli en disant qu'elle s'était appuyé sur la compassion des Américains et sur le sacrifice de ceux qui portent l'uniforme. Il dit lui-même pouvoir se regarder dans une glace.
George W. Bush quitte la Maison Blanche en laissant le pays le plus puissant du monde en récession, croulant sous les dettes, embourbé dans deux guerres. Les Américains, qui le soutenaient au début avec une grande majorité, le voient partir sans aucun regret, sans aucune émotion, avec seulement 28% de satisfaits. Bush laissera les clés du pays mardi à Barack Obama. Barack Obama qui est attendu comme le Messie par le monde entier sur tous les fronts. Nous lui souhaitons beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage pour redresser les Etats-Unis après 8 ans de présidence Bush.
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